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Eh bien nous y voilà. Mais où ça, me demanderez vous ? Eh bien vous êtes sur le point d'avoir une révélation ! Non non, je ne pense pas que tout ce que je pourrais dire soit capable de ce genre de choses, mais si vous daignez apporter un intérêt ne serait-ce que minime pour le sujet de cet article et vous jeter dessus, vous découvrirez probablement la plus captivante des œuvres qui sort ces derniers temps. Nous allons en effet parler (vous avez bien sûr reconnu, vous tous qui vous y êtes déjà essayé :)) de Larme Ultime. Un manga de plus, me direz vous. On a beau aimer la bande dessinée japonaise, parfois le nombre nous submerge et on ne sait plus ou donner de la tête, entre deux shonen au scénario identique ou encore deux shôjo mettant en scène quasiment la même héroïne sous deux noms différents. Mais Larme Ultime n'est pas de ces œuvres que l'on feuillette pour reposer sur l'étagère, car son histoire nous emporte et nous rend très vite accro ! Mais quelle est donc cette histoire ? Trêve de mystère, dévoilons la bête…

Attention, ce dossier est susceptible de contenir des spoilers minimes (rien de bien méchant mais je comprendrais que vous vouliez tout découvrir par vous même ^^)


L'AUTEUR: SHIN TAKAHASHI


N'allons pas trop vite, un petit arrêt par la case de l'auteur permet de se mettre en bouche... Shin Takahashi est assez discret, et par conséquent je vais vous épargner une biographie, pour la simple raison que je n'ai pas pu en trouver. Cela dit, je vais vous livrer malgré tout un petit aperçu de ses travaux.

Il semble que lui et son équipe soient assez célèbres au Japon, bien que leurs réalisations ne soient pour l'instant qu'au nombre de trois. Shin scénarise et dessine tous ses projets, avec un talent non dissimulé, et c'est ainsi qu'il nous a offert (enfin surtout aux chanceux vivant au Japon…) une première série orientée shôjo et dont la parution a commencé en 1998, qui s'appelle Ii Hito, "Quelqu'un de bien" et dont je ne sais absolument rien, si ce n'es qu'elle s'est étendue sur 26 volumes, et que par conséquent son succès a du être conséquent.
Après ces premiers pas par l'intermédiaire du shôjo, Takahashi-san s'est tourné vers une ambiance plus SF et apocalyptique et ainsi est né Larme Ultime, série terminée à l'heure actuelle (hélas pas encore en France !) et qui compte 7 volumes. Comme nous en reparlerons en large et en travers, je n'en dis pas plus pour le moment…

Sa dernière œuvre en date qui est toujours en cours de parution semble rester dans le même état d'esprit d'après les quelques artworks que j'ai pu voir. Shin a donc sans doute trouvé sa voie, car il est clair qu'il excelle dans le maniement de ce type de background. Cette dernière série se nomme Kimi no Kakera, et je ne peut rien vous dire de plus sur cette série non plus (comment ça, je bâcle mon boulot !!) mais peu importe puisque ce n'est pas ici ce qui nous intéresse, après tout !


ALORS, CA COMMENCE?


Et Larme Ultime est si dense que nous aurons bien assez à développer sans avoir à parler de ces autres œuvres. Comme vous l'avez remarqué, le nom de ce manga sublime ne s'écrit pas L'Arme Ultime, mais bien Larme Ultime. Nous devons ce jeu de mot pitoyable à l'équipe de traduction française (sans rancune… ;) ), qui outre ce point fait par ailleurs un très bon boulot, tout du moins pour ce que je puisse en juger. Ce titre résulte d'une tentative d'adaptation du titre japonais, Saishû Heiki Kanojo, ce qui je l'admet n'est pas chose aisée. Pourtant ce titre représente à merveille ce que peut offrir le manga : en effet la traduction littérale serait "l'arme ultime-petite amie", et regroupe à merveille les contrastes qui secouent l'atmosphère de l'histoire. Une histoire qui commence en douceur, où on sent l'expérience passée de l'auteur dans le domaine de la comédie sentimentale.


PETIT RESUME...


Cette histoire est l'histoire de deux jeunes gens, Shûji et Chise (par pitié, prononcez " tchisé "!!), lycéens classiques de Sapporo, comme on en voit tellement dans tant de mangas différents. Pourtant dès le départ on sent que ces deux protagonistes n'ont rien de commun avec les stéréotypes, et sont particulièrement fouillés et vrais, ce qui les rend très touchants. Ils sortent ensemble dès le début du manga, mais ne savent pas réellement en quoi cela consiste. Bien sur, ils connaissent les codes, ce qu'on peut en voir à la télévision ou autres, mais ils ne connaissent pas le sentiment qui va avec. Ils sont particulièrement maladroits, et surtout très mal à l'aise en présence l'un de l'autre, et les premiers chapitres sont centrés sur leur relation. Tout cela est mené de main de maître et est très émouvant, notamment grâce à une excellente trouvaille narrative : voyant que Shûji n'est pas très coopératif (je vous ferait sa description précise plus tard), Chise décide sur les conseils de ses amies de tenir avec lui un "journal commun", où ils écrivent ce qu'ils n'arrivent pas à se dire en face. Le contenu de ce cahier prends ainsi parfois totalement la place de la narration et les scènes y gagnent une intensité très élevée. Ce cahier est aussi le lieu idéal pour développer le caractère et les faiblesses de chacun des protagonistes, et il en devient un objet d'une importance capitale pour le lecteur qui peut ainsi voir la relation inhabituelle de Shûjikun et Chisechan évoluer sous ses yeux, avec un réalisme particulièrement touchant.

Mais tout n'est pas si simple. Car je vous préviens tout de suite, amateur de légèreté, passez votre chemin ; cette histoire a tout de la tragédie. Une gigantesque guerre, qui apparemment est en cours depuis quelques temps avant le début du manga, fait un jour irruption dans la vie des habitants de Sapporo, le jour ou un raid aérien ennemi cause à la ville de gros dégâts. Mais ces dégâts ne sont pas réellement matériels, ils sont plutôt dans le cœur des hommes, car l'aviation japonaise finit par avoir raison des attaquants, aidés par une mystérieuse machine. Non, ces dégâts sont surtout dus à la révélation concernant la guerre, car curieusement, le pays semble tenir ce qui se passe hors de ses frontières sous le plus grand secret. En réalité la ville de Sapporo même semble épargnée par le conflit. Bien sûr, il se passe des choses bizarres : la télévision n'émet plus, les journaux ne publient plus, les transports connaissent des difficultés. Et en effet, le pays lui même est au cœur du conflit et est en déroute.

Ce qui causera le plus de trouble dans le cœur de Shûji, au delà de la révélation de la situation géopolitique au Japon, c'est de découvrir que cette mystérieuse arme qui a anéanti les avions ennemis n'est autre que Chisechan elle même. Son corps a été transformé et elle a en elle une machinerie lui permettant de se battre plus efficacement que toutes les aviations. C'est là que le titre prends toute sa signification et que réside le plus grand contraste du manga, sur lequel l'histoire se base : la différence entre la puissance infinie de l'arme qui grandis dans le corps de Chise et la fragilité de l'être qui l'habite, car si il est un mot qui défini pour le mieux Chise, c'est bien celui ci.

A partir de là va se construire une intrigue tragique où s'entremêlent la violence du conflit et les errances sentimentales des deux protagonistes, avec toutes les difficultés qu'ils rencontreront à cause de la position particulière de Chise, et le sale caractère de Shûji. Le tout se révèle particulièrement passionnant, et ceci grâce d'une part a cette dualité dans les niveaux où se situent l'intrigue. Une chose particulièrement intéressante à noter est d'ailleurs que l'équilibre entre ces deux niveaux va peu à peu basculer, au fur et à mesure que les difficultés se font trop grandes. Alors l'histoire pourra partir d'un nouveau pied, et perdre toute légèreté au passage…

LES CONCERNES ONT ETE CONSTRUITS EN PROFONDEUR!


Ce qui fait une grande force dans ce manga est la profondeur et le réalisme des personnages qui sont mis en scène. Le duo Shûji-Chise en tête bien évidemment, mais qui se voit complété par toute une galerie de personnages (plus ou moins) secondaires également joliment travaillés et pour le moins sympathiques. On rencontrera ainsi la bande de copains de Shûji et les copines de Chise, parmis lesquels se démarquent tout particulièrement Akemi, également amie d'enfance de Shûji, particulièrement grande gueule et pleine d'énergie et qui semble ne pas être insensible à la froideur et l'aptitude à s'énerver dont fait preuve Shûji, mais aussi Atsushi, qui se révèlera un allié de poids pour Shûji lors de ses moments de cafard (et il y en a !! ). On trouvera également Fuyumi-sempai et Tetsu-sempai, qui joueront chacun un rôle important dans l'intrigue. Mais développons quelques peu les principaux personnages…

Commençons par le couple principal. A l'instar du manga lui-même, ce couple est tout en contraste mais paradoxalement chacun est on ne peut mieux assorti à l'autre. Shûji est un garçon assez frustre et même franchement glacial, mais on peut dire qu'il est plein de sincérité, il semble juste qu'il n'arrive pas à bien exprimer ses sentiments. C'est un parfait anti-héros, il n'est pas du tout sûr de lui et envoie chier tout le monde. Ce qui le rend extrêmement sympathique ! Il faut le dire, Shûji bien qu'étant probablement l'être le plus imparfait, possède une classe assez monstrueuse ! Son design est également particulièrement réussi, et colle tout à fait à son caractère. En plus il a les cheveux blancs… Sa tendre moitié, Chise, est a peu près son exact contraire. Elle est petite (non je n'ai pas ses mensurations !!) et n'est pas vraiment résistante. Alors que Shûji a été membre d'un club d'athlétisme pendant longtemps, Chise n'arrive pas à marcher vite, ce qui fait qu'elle est obligée de courir pour le suivre. Mais au delà de tout cela, il serait criminel d'oublier que Chise est très mignonne ! Son design à elle aussi est très réussi, car il représente tout à fait son personnage. Je disais tout à l'heure que Chise est fragile, et il est vrai qu'aussi bien physiquement que psychologiquement, elle a du mal à résister aux obstacles. Son tic de langage est "pardon", ce qui est assez fréquent au Japon, mais semble particulièrement exacerbé chez elle. On peut penser que ce tic est assez représentatif de son état d'esprit, car on sent clairement une grande tristesse chez elle. De plus, son père est particulièrement sévère et elle vit dans une famille qui ne semble pas aller pour le mieux. Mais un bon point pour l'auteur est qu'il ne livre pas d'excuses trop standardisées à ces personnalités, et qu'il laisse la psychologie de bas étage de coté. Tout ce qui est livré dans le manga (on en apprend notamment beaucoup sur Chise par l'intermédiaire du Journal Commun) c'est les pensée directes des protagonistes, et il ne tombe pas dans la facilité des clichés. Mais ce qui est le plus important à propos de Chise, c'est son comportement face à ce corps que l'armée lui a fait, à son insu semble-t-il (peut être en apprendrons-nous plus par la suite ?). En surface, elle semble plutôt bien s'en accommoder, mais ce problème sera la cause de beaucoup de troubles que sa relation avec Shûji connaîtra. Et le fait que elle qui est d'habitude si réservée et sage, soit une arme mortelle, détruisant des villes entières, la met dans un état de culpabilité assez dramatique, qui donnera d'ailleurs lieu à une scène particulièrement émouvante. Bref, un tandem de héros hors du commun, et pourtant si proches de nous par leur complexité, leur tristesse et leurs difficultés face à un monde en train de s'autodétruire et qui les dépasse complètement.

J'ai déjà beaucoup développé sur ces deux personnages donc je ne m'étalerai pas sur les personnages secondaires. Je dirai malgré tout un petit mot sur Fuyumi-sempai et Tetsu-sempai, qui constituent un autre couple important, bien que décomposé. Fuyumi est une jeune femme sensible qui, bien que plus âgée que Shûji, est son premier amour (Shûji était alors bien plus jeune). En réalité Fuyumi était déjà alors avec Tetsu, mais elle ne supportait pas d'être seule, et s'était très vite mise à déprimer. Et Tetsu étant parti à l'armée, elle s'était en quelque sorte " jetée " sur Shûji. Elle peut ne pas paraître très sérieuse avec une description pareille, mais il n'en est rien, elle recèlerait plutôt en elle une immense solitude, ce qui en fait un personnage très touchant. Son mari lui ressemble un peu à Shûji (peut être une raison de l'histoire entre Shûji et Fuyumi) et a un peu le même caractère. Il n'y a pas grand chose à dire sur lui si ce n'est que son caractère froid semble être une carapace pour se protéger de sa peur, qui l'assaille en tant que soldat. A l'honneur dans le tome 4, on peut dire que c'est un personnage réussi de plus !

 

BEURK, C'EST MOCHE, C'EST QUOI??


Mais un manga n'est pas qu'une histoire, et c'est ce qui fait aussi que le manga soit un moyen d'expression très complet et attachant ! En effet les dessins, la mise en page et la façon dont est menée l'histoire peuvent faire la différence, et c'est le cas ici. Car ce qu'on pourrait appeler une banale histoire d'amour (mais il n'en est rien) est transfigurée par le talent incroyable de Shin Takahashi, aussi bien pour le dessin en lui-même que pour la mise en scène, la plupart du temps pleine de poésie et contribuant magnifiquement à l'ambiance unique du manga. Abordons ces deux points dans l'ordre si on ne veut pas s'y perdre !

Il serait peu réaliste de penser que tout le monde appréciera le style graphique de Shin Takahashi, car il est loin des standards et peut troubler au premier abord, comme vous avez pu vous en rendre compte en voyant les photos qui parsèment ces lignes. Cela dit je suis intimement persuadé que l'auteur possède un immense génie, et je m'en vais vous expliquer pourquoi.

Shin Takahashi possède un style très dépouillé, proche du croquis. Ses personnages sont dessinés en seulement quelques rapides traits et le tramage est également plutôt sobre. On est loin des personnages fouillés à l'extrême de Kaori Yuki par exemple (que j'aime beaucoup par ailleurs ). Et pourtant le trait est d'une précision qui fait toujours mouche, croquant les personnages d'une façon non seulement très expressive, mais également respectant rigoureusement proportions et volumes. Tout le charme du trait de Takahashi san est là, dans cette vivacité et cette simplicité, qui concourent d'ailleurs à rendre une mise en scène épurée encore plus empreinte de poésie. Par ailleurs, le maître maîtrise à merveille l'art du SD et il est très fréquent de pouvoir apprécier un petit dessin des héros très drôle. L'humour à travers le dessin est d'ailleurs très présent, et très agréable, tant est lourde la trame principale. Le dessin concours à créer ce nouveau contraste (un de plus!) au sein du manga, qui fait que cette histoire si dramatique puisse parfois nous faire rire aux éclats ou nous attendrir devant la frimousse de Chisechan… Mais il est certain que Shin ne plaira pas à tout le monde, étant un de ces artistes possédant une forte identité artistique. Mais ce serait vraiment dommage de passer à coté !

Le dessin est une chose, l'art de mettre en page en est une autre, et c'est un fait, l'auteur de Larme Ultime excelle dans les deux ! Parfois simple et fonctionnelle, la mise en scène ne manque jamais de nous proposer un petit exercice de style très agréable, et renforçant considérablement la narration à bien des moments. Les répétitions de cases, les pages noires ou emplies de gros plans esquissés sont ainsi fréquentes et particulièrement bien exploitées. Les décors, souvent faits d'après photos, ne volent jamais l'attention du lecteur mais restent très appropriés, notamment grâce à une certaine maîtrise des jeux d'éclairage, où la trame prend tout son sens. Parfois leur absence renforce d'autant plus la poésie sobre d'une mise en page esquissée. Tout est en douceur, dans Larme Ultime, et s'oppose violemment à la cruauté des évènements dépeints, et ce pour notre plus grand plaisir ! Ce n'est pas l'œuvre d'un ancien dessinateur de shôjo pour rien…

 




EN BREF


En ce qui concerne la portée de cette œuvre, il a été dit pas mal de bêtises, notamment que Larme Ultime serait un pamphlet contre la guerre en Irak ou parlant d'une guerre avec la Corée du Nord… Je n'en crois pas un mot. Une autre des grandes forces de ce manga est que la guerre dont il est question est toujours évoquée du coté des " petites gens ", des personnes ne sachant rien de ce qui se passe réellement dans le monde, et qu'il est assez intemporel, du moins pour une œuvre s'inscrivant dans une époque voisine de la nôtre, pour ne pas dire identique. Pourtant rien n'est dit des opposants au Japon ni des raisons de la guerre. On sait simplement qu'il y a la guerre. Mais c'est autrement plus fort, car c'est la façon de réagir des humains en temps de guerre qui va pouvoir être développée, et ceci avec la plus grande justesse. Larme Ultime ce n'est pas un pamphlet, ce n'est pas une œuvre philosophique, c'est juste la vie de gens qui n'ont rien demandé mais qui essayent de se débrouiller comme ils le peuvent dans un environnement hostile, et après tout c'en est presque encore plus fort. On s'attache cruellement à ces personnages si humains et à leurs destins tragiques, et pour finir on ne peut plus s'en détacher. Et on ne sait que penser de la suite des évènements…

Eh bien voilà, je pense avoir fait le tour de ce qui était racontable sur ce manga sublime et renversant qu'est Larme Ultime. Il y aurait encore des tonnes de choses à dire si on s'attelait à analyser chaque épisode en détail, car il n'y a pas un moment de répit. Et pourtant on en redemande ! Si ce petit dossier vous a convaincu, je ne peut que vous conseiller de vous jeter sur cette histoire passionnante, et si cela ne vous suffit pas, vous pourrez toujours aller faire un tour du coté du site de l'auteur (en japonais seulement), dont j'ai tiré toutes mes infos, c'est à dire pas grand chose : http://www.sinpre.com
J'allais oublier : Larme Ultime semble si connu au Japon qu'une adaptation en Animé est déjà sortie et apparemment est bientôt prévue en France. De quoi se réjouir ! De plus un jeu sur PSII est prévu !! Je n'ose imaginer à quoi ça risque de ressembler, mais j'ai été tellement surpris que je tenais à vous en faire part.
En espérant vous avoir donné envie de découvrir ce chef d'œuvre.

 
Awklocke

 

 

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