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MICHAEL MOORCOCK

Michael John Moorcock nait le 18 décembre 1939 à Mitcham, dans le Surrey en Angleterre. D'un père ingénieur et d'une mère attachée de direction, il passera sa petite enfance sous les bombardements allemands, et cette image de Londres attaquée, meurtrie se retrouvera fréquemment dans ses ouvrages tels que "Mother London".
A la fin de la guerre, il commencera l'école qui ne se traduira guère par un franc succès. Moorcock est loin d'être un enfant idiot (ce serait même sans doute l'inverse) mais il sera un véritable cancre qui se verra renvoyer de toutes les écoles et institutions dans lesquelles ses parents l'envoient.
Cela ne fera pas de lui pour autant un enfant non instruit sur le retard: il se plongera très tôt dans la littérature (dès 5 ans sous les regards attentifs de sa mère Jane).
Il termine donc ses études dès 15 ans (sans diplôme, il va sans dire) et met à contribution son meilleur talent: sa plume. Il collabore donc à divers journaux dont notamment Tarzan Adventures une célèvre revue pour la jeunesse dont il deviendra rédacteur en chef à tout juste 17 ans en 1957.
Pendant quelque temps, il naviguera entre le monde de la musique qui l'aura toujours passionné et l'écriture de petites nouvelles mettant en scène Robin des Bois ou Billy the Kid.
Mais tout ceci ne fonctionne guère. Il tentera même une entrée en politique, mais sans succès.Cependant, sous l'influence de Ted Carnell, le créateur d'un fanzine de science-fiction, Moorcock débute les récits du prince albinos Elric qui reste encore aujourd'hui son histoire la plus renommée. En 1964, sûr de la valeur de Michael, Carnell lui confie le fanzine "New Worlds" avec lequel Moorcock va tenter de faire découvrir de nouveaux auteurs et surtout de nouvelles visions de la SF. Malheureusement comme toujours, l'innovation paye mal, et Moorcock, marié et père de famille depuis peu, a des dettes à payer et il commence une longue série d'écrits nourriciers.
Autant dire que le plaisir n'y est pas, et cela se répercute sur sa vie privée notamment familiale. Et ce n'est malheureuseent pas la naissance d'un troisième enfant qui y changera quelque chose... Moorcock divorce en 1971 et tente de se refaire une nouvelle vie, quittant New Worlds, en le laissant aux mains de son ex-femme et de Chales Platt pour quelques années encore.
C'est dans la musique qu'il essaye de s'illuster par la suite, notamment dans l'écriture de textes, c'est ainsi qu'il fait la connaissance de Jill Riches qu'il épouse en 1977, un mariage qui durera à peine deux ans.
Après cela il se relance dans l'écriture, rencontre Linda Steele qu'il épouse en 1982 (je vous rassure c'est la dernière...)
C'est le début de la stabilité, il parvient à concilier ses goûts pour la musique en composant pour le groupe Hawkwind, il reprend contact avec "New Worlds" qui a été relancé en 1991 et il retravaille ses différents cycles tout en écrivant de nouveaux romans beaucoup plus personnels.
Voyageant beaucoup, il garde malgré tout un attachement particulier pour Londres dans laquelle il séjourne longuement chaque année.

SON OEUVRE

Moorcock est un auteur très hétéroclite, c'est un fait. Outre ses écrits de Fantasy qui ont été pour beaucoup dans son succès et sa renommée actuelle, il s'est illustré aussi bien dans la science-fiction, le fantastique, le policier, voire le mélange des genres... sans compter la littérature générale tout simplement.
A cela s'ajoute évidemment sa fonction d'éditeur dans laquelle il a lancé des auteurs, aujourd'hui reconnus et encensés par beaucoup, tels que Brian Aldiss, John G. Ballard ou Norman Spinrad.
Michael Moorcock a commencé sa carrière d'écrivain dans les pulps, les fanzines britanniques. Au tout début, ce furent des récits sur des héros existants qu'il se fit la main, puis plus tard, arrivèrent des héros de son invention tels que Sojan (dont on peut lire une nouvelle dans "Elric à la fin des temps") puis bien évidemment Elric que Moorcock a toujours décrit comme étant le personnage le plus proche de lui-même... "Pour moi, Elric, c'était moi (tout au moins, le moi des années 60!)". C'est donc sous la forme de nouvelles que les aventures d'Elric débutèrent, puis plus tard Moorcock revint sans cesse sur ce personnage, retouchant ses nouvelles ou en rajoutant d'autres, antérieures ou postérieures pour compléter la vie de ce personnage.
Seulement, Moorcock n'avait jamais été un fan assidu de Fantasy (faut le comprendre, dans les années 60, les auteurs de Fantasy de qualité ne couraient pas vraiment les rues...), aussi ce qu'il désirait par-dessus tout était d'écrire des oeuvres plus personnalles, plus proches de sa vision "new-age" de la science-fiction. Malheureusement, l'ironie du sort voulut que son succès vienne de sa Fantasy. Bien qu'étant ses produits les moins soignés, c'est par eux que Moorcock connut le succès et ils devinrent vite son seul moyen de subsistance devant les flots de dettes qui le submergeaient.
Il continua donc sur sa lancée. Après Elric, le anti-héros par excellence, il lanca de nouvelles histoires: celles d'Hawkmoon, Corum et Erekosé. Ces quatre cycles se confondant parfois les uns avec les autres forment le cycle de l'Eternel Champion et reste encore à ce jour son oeuvre la plus vendue, la plus connue par le public, mais la moins aimée de son auteur.
Ceci ne l'empêcha pas pour autant d'écrire une flopée de romans loin de cette Fantasy. Il toucha à l'uchronie avec les aventures d'Oswald Bastaple, voyageur du temps croisant sur sa route des personnages tels que Staline ou Churchill; le policier baroque dans un monde de science-fiction avec son personnage mémorable de Jerry Cornelius; le voyage dans le temps teinté de romantisme mélancolique avec sa série des Danseurs de la Fin des Temps, ou encore le fantastique avec la série de Von Bek avec son héros passant un pacte avec le Diable, un Diable bien différent de ce qu'on pourrait attendre...
Définir l'oeuvre de Moorcock est bien difficile, même si l'on retrouve régulièrement des thèmes et des personnages récurrents. On retrouve souvent des mondes décadents avec des héros guère héroïques se retrouvant bien souvent malgré eux à la tête d'une histoire dont ils ne tiennent pas les rênes.
Toute l'oeuvre de Moorcock se passe dans un monde qu'il qualifia de Multivers. Ses différentes histoires se passent dans des mondes fort divergents, mais par la ficelle (que certains qualifieraient sans doute de "facile") des mondes parallèles et du voyage dans le temps il est fréquent de voir des rencontres entre personnages de différents cycles. Ainsi Oswald Bastaple croisera fréquemment Una Persson, une des héroïnes du cycle des Danseurs de la Fin des Temps ainsi qu'Ulrich Von Bek, tandis qu'Una Persson verra également Elric qui lui-même rencontrera chacun des héros des trois autres cycles de fantasy. Sans parler du personnage récurrent aux initiales bien connues J.C. Il sera Jerry Cornelius, ou Jharek Carnelian dans les Danseurs, ou Jhary O'Conel dans Corum et bien d'autres encore.
Moorcock aime ce concept du héros aux mille facettes, voire tout simplement cet Eternel Champion, vivant sans cesse cette existence de héros, existence qu'il ne désire pas, qui le hante et détruit sa vie encore et encore, d'une incarnation à une autre...
On pourrait également parler de "Voici l'homme" une nouvelle, devenue par la suite un roman, qui marqua bien des esprits en 1969, puisque Moorcock tente de répondre par le biais d'une histoire de voyage dans le temps en 28 après Jésus Christ à la question: et si le messie n'avait jamais existé?
Moorcock n'est pas un grand croyant, cela se voit dans la quasi-totalité de ses écrits. Ses héros ont souvent l'habitude de combattre les Dieux soit d'évoluer dans des mondes empreints de leur absence ou de leur totale indifférence.
Moorcock est un auteur au regard unique, au talent large, mais dont les écrits prolifiques ne sont vraiment pas tous de la même qualité... Une chose est certaine, ce n'est pas sur la Fantasy qu'il faudra juger cet auteur, même si son nom a fait date auprès du public à ce niveau-là...

BIBLIOGRAPHIE

L'ETERNEL CHAMPION
1) Le cycle d'Elric

-Elric des Dragons (1972)
-La Forteresse de la Perle (1989)
-Le Navigateur sur les Mers du Destin (1976)
-Elric, le Nécromancien (1977)
-La Sorcière Dormante (1977)
-La Revanche de la Rose (1991)
-L'Epée Noire (1977)
-Stormbringer (1977)
-Elric à la Fin des Temps (1994)

2) Le cycle d'Hawkmoon
-Le Joyau Noir (1967)
-Le Dieu Fou (1968)
-L'Epée de l'Aurore (1968)
-Le Secret des Runes (1969)
-Le Comte Airain (1973)
-Le Secret de Garathorm (1973)
-La Quête de Tanelorn (1975)

3) Le Cycle d'Erekosé
-Le Champion Eternel (1970)
-Les Guerriers d'Argent (1970)
-Le Dragon de l'Epée (1987)

4) Le Cycle de Corum
-Le Chevalier des Epées (1971)
-La Reine des Epées (1971)
-Le Roi des Epées (1972)
-La Lance et le Taureau (1973)
-Le Chêne et le Bélier (1973)
-Le Glaive et l'Etalon (1973)

Le Jeu du Sang (1965)

Cycle des Guerriers de Mars (1965)
-La Cité de la Bête
-Le Seigneur des Araignées
-Les Maîtres de la Fosse

Jerry Cornelius
-Le Programme Final (1968)
-A Bas le Cancer (1971)
-L'Assassin anglais (1972)
-Vous aimez la muzak? (1977)

Le Navire des Glaces (1969)

Voici l'Homme (1969)

Les Aventures Uchroniques d'Oswald Bastaple
-Le Seigneur des Airs (1971)
-Le Léviathan des Terres (1974)
-Le Tsar d'Acier (1981)

La Défonce Glogauer (1972)

Les Danseurs de la Fin des Temps
-Une chaleur venue d’ailleurs (1972)
-Les terres creuses (1974)
-La fin de tous les chants (1976)
-Légendes de la fin des temps (1976)

Gloriana (1978)

Le Chaland d'Or (1979)

Le Cavalier Chaos (1981)

Ulrich Von Bek
-Le Chien de Guerre et la Douleur du Monde (1981)
-La Maison des Rosenstrasse (1982)
-La Cité des Etoiles d'Automne (1986)
-Déjeuners d'Affaires avec l'Antéchrist (2000)

Mother London (1988)

Les Rives du Crépuscule (1995)

La Fille de la Voleuse des Rêves (2001)

 


Lyas

 
 

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