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Livre d'Or
Van Helsing
Film américain (2004)
De
Stephen Sommers
Avec Hugh Jackman, Kate Beckinsale, Richard Roxburgh, David Wenham
Scénario:
Stephen Sommers
Directeur de la photographie
: Allen Daviau
Genre:
Action / Fantastique
Durée: 2h10


L'histoire: Van Helsing, chasseur de monstres travaillant pour le Vatican est envoyé en Transylvanie, affronter Dracula. Les nombreux gadgets que son compagnon Carl lui fournira en temps utile ne seront pas de trop pour venir à bout des nombreuses créatures peuplant les terres de Transylvanie...

Van Helsing. Pour les amateurs de fantastique ce nom rappelle bien des souvenirs. Ennemi juré de Dracula, professeur sexagénaire très intelligent et tenace, il aura pris les traits de fameux acteurs tels que Peter Cushing ou Anthony Hopkins avant de s'incarner dans le corps de Hugh Jackman (X-Men). Le changement est de taille. Sous l'œil de Stephen Sommers (rappelez-vous les médiocres La Momie et Le Retour de la Momie c'était déjà lui), il devient un homme de la trentaine, très actif, sautant de partout, massacrant toutes les créatures jugées malfaisantes par le Vatican pour lequel Van Helsing travaille. C'est d'ailleurs après une baston guère mémorable contre Mr. Hyde que Van Helsing pénètre dans le QG du Vatican qui nous fait rapidement penser au QG de James Bond à ceci près que nous sommes au 19è siècle et que les agents sont en soutane...
Très vite, nous faisons connaissance du compagnon horripilant, Carl, de Van Helsing. Campé par David Wenham (Faramir dans Le Seigneur des Anneaux) il fait office de petit bouffon de service (vous savez le faire-valoir du héros de rigueur dans toute production hollywoodienne de bas-étage, ahuri, bête, maldroit et qui ne fait malheureusement jamais rire) et accessoirement de spécialiste ès gadgets, autrement dit c'est le Q de Van Helsing.

Le reste du casting ne vaut pas mieux. Kate Beckinsale, belle et convaincante dans Underworld (le film l'était moins, lui, c'est sûr...) nous campe ici un personnage tout en fadeur. Elle reste belle (mais ça c'est pas dû au film) mais le personnage en lui-même est l'archétype du perso féminin des gros blockbusters hollywoodiens. C'est à dire qu'on nous propose pour la enième fois les petites luttes entre le héros et la fille en début de film qui se transforme petit à petit en coopération obligatoire dû au danger ambiant, pour finir par les petits bisous. Peut-on trouver plus banal comme relation? (Je vous laisse répondre en votre âme et conscience)
On en vient ainsi au casting des méchants. Dracula! Ca c'est du méchant, non? Et ben non. Le vampire le plus connu dans le monde du fantastique qui se retrouve plus plat et moins imposant que les sbires de seconde zone que l'on croisait dans les Blade ou même Underworld, ça fait très mal... Tragique...

Outre la panoplie de personnages franchement douteuse, on en arrive tout naturellement au contenu du film lui-même. Pour dire les choses simplement: c'est un énorme foutoir. Sommers a simplement voulu faire un film qui ne propose que des effets numériques à succession pendant 2h10 (et je vous préviens, vous les sentez passer les 2h10...). Seulement, un film basant tout sur l'action ne peut se vendre qu'à condition de trouver le concept qui attire le public. Le pretexte que Sommers trouve, c'est balancer tout un tas de créatures les unes sur les autres. Je te met des loups-garous, je te met des vampirettes volantes (sauf qu'elles ressemblent plus à des harpies m'enfin bon), je te met la créature de Frankenstein, et pour couronner le tout, le grand chef d'orchestre de toute cette armée ténébreuse: Dracula. On fourgue la bande-annonce 6 mois avant la sortie officielle, et comme ça on s'assure un démarrage tonitruant en première semaine. C'est ce qui s'appelle "prendre les spectateurs pour des abrutis". Toute cette armada n'est qu'un fumeux pretexte pour balancer de l'action, de l'action et encore de l'action. Très peu de dialogues, le peu qu'on a c'est les dialogues clichés d'Anna (la belle Kate) et Van Helsing, c'est l'"humour" (notez bien mes guillemets) de Carl et les propos bien manichéens d'un Dracula sans inspiration. Inutile de chercher un quelconque background chez nos personnages, Sommers a opté pour l'original concept du héros amnésique.
Des méchants avec de l'envergure? Ou même un petit côté parodique, histoire de dire " mon film a une histoire lamentable mais j'en suis conscient et j'assume " ? Non plus.

Van Helsing ne propose qu'une seule et unique chose: de l'action. Pas d'histoire, pas de dialogues, pas de personnages, juste du rentre-dedans sans relâche. Le pire étant le fait que l'action ne convainc même pas. Les effets spéciaux sont sans surprise et réalisés sans finesse. Ca se voit vraiment que c'en est, c'est pas loin d'être hideux à regarder.
Quant à la mise en scène de l'action, au secours... Invraisemblances, incohérences, personnages qui arrivent pile au bon moment, solutions découvertes juste à la dernière minute. En bref, tous les défauts inhérents à la série B. Le seul problème c'est que Van Helsing les a tous et nous les refourgue toutes les 5 minutes.
Félicitations monsieur Sommers. C'est quand les Razzie Awards déjà?

Lyas

VERDICT:
Pourquoi un point pour un tel nanar me demanderez-vous? Parce que Van Helsing possède un intérêt que les plus grands navets de l'histoire n'ont pas toujours: le voir entre potes un samedi soir donne lieu à des séances de commentaires live moqueuses inoubliables.


 

 

 
 

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