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Final Fantasy : Les Créatures de l'Esprit
(Final Fantasy : The Spirits Within)
Film d’animation américano-japonais (2001)
De Hironobu Sakaguchi, Monotori Sakakibara
Scénario: Hironobu Sakaguchi, Al Reinert, Jeff Vintar
Avec les voix de (en VO): Ming-Na Wen, Alec Baldwin, Donald Sutherland
Musique: Elliot Goldenthal
Genre : Science-Fiction
Durée : 1h 46mn


L'ADAPTATION CINEMATOGRAPHIQUE D'UNE SERIE LEGENDAIRE

 

Après un certain temps de développement (c’est le moins que l’on puisse dire) et un énorme budget alloué par Square Pictures, Final Fantasy : The Spirits Within, voit enfin le jour. Dénigré par la presse, apprécié par les fans, il n’a jamais mis tout le monde d’accord. Il est vrai qu’il n’a aucun rapport avec les jeux-vidéos portants le label Final Fantasy mais rappelons-nous qu’aucun opus de cette série n’a un rapport avec un autre. Alors, faut-il que je mette tout le monde d’accord ? Je n’en ai pas la prétention. Mais je peux faire comme n’importe quelle autre personne. Je peux donner mon avis.

 

2065 : UN FUTUR DESOLANT

 

En 2065, la plus grande confusion règne sur notre planète. Seuls les plus résistants des humains vivent encore dans un univers de désolation dominé par l'ennemi absolu : de mystérieux fantômes qui se nourrissent en extrayant l'énergie de toute forme de vie terrestre. Le futur de notre espèce repose sur le courage et la volonté de quelques-uns. Déjouant les complots, évitant les pièges, ils doivent reconquérir la Terre en usant de toutes les magies.
Deux clans s'opposent sur la manière la plus efficace d'éliminer les spectres : les premiers, commandés par un général belliqueux, souhaitent utiliser une arme de destruction totale ; les autres, conduits par le docteur Aki Ross, s'engagent dans une voie difficile : la reconstitution d'un rythme spirituel qui devrait chasser les fantômes et protéger les êtres vivants. L'aventure est risquée, mais ils n'ont plus rien à perdre.

 

UN FILM D'ANIMATION

 

A l’heure actuelle, les films d’animation sont encore rares. Mais on peut dire que celui-ci fait un réel bon technologique tant la qualité de ce dernier est tout simplement magnifique. L’héroïne, Aki Ross, est très belle… Reconnaissons tout de même qu’il n’est pas dans les habitudes des cinématographes comme des graphistes de créer ou sélectionner des héros ou héroïnes laid(e)s à souhait, qu’ils soient réels ou virtuels. On reste donc dans le domaine de la normalité si ce n’est qu’elle a été entièrement créée par ordinateur. Un logiciel a même été crée pour l’animation de sa chevelure.
L’alter ego d’Aki (comprendre, le bel homme), est typé militaire au cœur sensible. Il est vrai qu’il sera probablement le personnage le plus touchant du film. Notamment à la fin, mais je ne dévoilerai rien !
Quant aux personnages en général, l’animation a été réalisée à l’aide de la motion-capture. Ce qui rend les mouvements très naturels. Les corps sont parfaitement proportionnés et l’on peut observer un souci du détail chez les graphistes. Par exemple, on voit parfaitement toutes les expressions des personnages, leurs rides (cela permet de leur donner un âge sans trop de problèmes) et parfois leurs défauts…

 

WILL I BE IN TIME TO SAVE THE EARTH ?

 

On va dire que le film tourne beaucoup autour de cette phrase. Vous serez d’ailleurs très rapidement plongé dans l’histoire que vous comprendrez sans trop de problèmes. On vous exposera les faits et vous vous rendrez compte dans quel enfer l’homme de 2065 vit chaque jour. Enfermé dans des villes-boucliers, les hommes ne peuvent jamais sortir sauf autorisation de l’armée, seule à se réserver ce droit car seule à être équipée de manière adéquate pour se défendre contre l’ennemi invisible.
On peut dire que l’univers est superbement bien imaginé. Les amateurs de science-fiction futuriste apocalyptique sauront apprécier à sa juste valeur. Les amateurs de belles choses tout autant.

 

POURQUOI TANT D'ENCRE A COULE?

 

Une raison fort simple est déjà celle de l’âge. Il y a ceux qui sont relativement jeunes et qui ont joué à Final Fantasy depuis leur tendre enfance (disons cela…) et les autres journalistes, tout aussi professionnels mais qui ignorent tout du monde de Final Fantasy. Qui sont les plus objectifs me direz-vous ? Et bien, ni les uns ni les autres. Les premiers parce que leur jugement est amplement influencé par la série de jeux qui les a tant marqués et les autres justement parce qu’ils n’ont jamais touché aux manettes, n’arriveront pas à entrer dans cet univers si particulier. Ce n’est pas une règle générale mais simplement une constatation. Je connais aussi des personnes qui ont joué à tous les FF mais qui n’ont pas aimé le film et vice versa. Simplement, j’essaie d’expliquer le phénomène vis-à-vis de moi.

Lezard Valeth

 

VERDICT:
Final Fantasy est un film qui ne vous laissera pas indifférent. Vous aimerez (voire adorerez) ou vous détesterez. Je me situe dans la première catégorie pour ma part. On a une fin splendide, des graphismes et animations géniaux, un scénario classique mais bon et une autre réponse aux questions métaphysiques de notre monde. Bref, on est plus dans le film japonais qu’américain (heureusement d’ailleurs). Peut-être et je l’espère, ce film vous marquera autant que moi.

 

©  Yggdrasil - 2003