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Livre d'Or
L'Armée des Morts
(Dawn of the Dead)
Film américain (2003)
De
Zack Snyder
Avec
Sarah Polley, Ving Rhames, Jake Weber, Mekhi Phifer
Scénario:
James Gunn d'après une histoire de Georges A. Romero
Directeur Photo:
Matthew F. Leonetti
Musique:
Tyler Bates
Genre:
Brûlot/Actionner Musclé
Durée: 1h40

 

Dire que Dawn Of The Dead, réponse nerveuse au Zombie de Romero, était attendu, en bien comme en mal, relève de l'euphémisme. Les puristes extrémistes et capricieux rétorqueront que l'annonce d'un remake, qui n'en a pourtant pas l'air, est tout bonnement un outrage, surtout quand il s'agit d'un film aussi intouchable, un petit lifting s'imposait pourtant et ce depuis des lustres, que Zombie. Alors, si en effet la symbolique de Zombie était rudement bien traitée, Dawn Of The Dead 2004 tend à prouver, au travers de la férocité implicitement galvanisée et de la rudesse de la mise en scène, que l'ostentation réquisitoire et l'opulente analyse de la survie humaine sont autant d'éléments essentiels et caractéristiques de la thématique évoquée, s'inscrivant sans complexe dans une toute nouvelle voie homogène et aux possibilités illimitées, à défaut d'afficher des penchants politiques nettement moins paroxystiques que l'original. D'une rare pertinence sur le fond, ce dernier avait déjà établi les bases de ce qui allait devenir un exemple incontestable de subversivité, à l'inverse de la forme qui avait eu du mal à trouver ses repères. Question gore et idéologie religieuse, c'était pas trop ça non plus, au regard du remake particulièrement réussi sur ce point, à l'instar du visuel très graphique et contrasté.

 

De l'oeuvre originale, parlons en, on ne garde finalement que très peu de choses, le réal s'est fixé un but, celui de faire un film à part entière, indépendamment du film de Romero qui agit sensiblement sur le fil conducteur, faisant du sujet entériné de la maladie et du supermarché le centre névralgique de tous les maux internes comme externes, un constat satyrique de la société de consommation, très présent de nos jours. Dès lors, Snyder prend le parti pris d'emboîter le pas sur les nombreuses interprétations laissées volontairement pour compte dans l'original afin d'introniser un aspect que Romero avait prit soin de dessiner. Malgré tout, les clichés et autre caricatures redondantes - le chien à sauver, l'héroïsme d'un survivant qui se sacrifie alors qu'il est montré tout le long comme un égoïste sans foi ni loi- ne sont pas évités. Des invraisemblances de ce type, il y en a des tonnes, tout a fait insignifiantes il est vrai en comparaison de la folie visuelle omniprésente et furieusement corrélée. Gageons que la version director's cut corrigera le tir et s'efforcera de broder davantage l'intrigue et ce qui l'entoure car on a la nette impression que le montage a été taillé à la hache et que des scènes manquent à l'appel avec des trous scénaristiques beaucoup trop voyants.

Mais qu'à cela ne tienne, on s'éclate pour ce que le film propose de mieux, de l'action trépidante, un rythme mené tambour battant, une variation du mythe zombiesque très fidèle et intelligente, une musique qui clash et du gore bien craspec, le tout sans concession. Un usage plus éparpillé de l'espace et du temps aurait été plus judicieux néanmoins. Quant à la psychologie des personnages, bien que suffisamment travaillée, elles se place, comme souligné plus haut, au deuxième plan, ce qui en définitive n'est pas plus mal. En contrepartie, la représentation des zombies de Snyder est tout a fait crédible et ne fait pas dans la dentelle, bestial, affamé, frénétique, le résultat fait frissonner de plaisir. On élude heureusement ce que je considère comme une tare chez le Zombie de Romero, à savoir des zombies au teint blafard et sans décomposition apparente, tout droit débarqué d'un culte raélien déambulant comme des somnambules constipés et pressés d'aller se vider, qui au final font plus rire qu'autre chose. Force est de constater que le Zombie de Romero a méchamment veilli et que la relève était amplement nécessaire.

Tequila

VERDICT:

 

 

 

©  Yggdrasil - 2004