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Livre d'Or

Développeur: Squaresoft
Editeur: Squaresoft
Sortie Japon: Février 1998
Sortie USA: Septembre 1998
Difficulté: Assez mal dosée

"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" dit-on. Je ne sais s'il faut voir dans cet adage une quelconque once de vérité, mais imbécile ou non, Xenogears reste l'exemple parfait en ce qui me concerne d'un retournement de veste édifiant. Je fus le premier, il y a quelques années à critiquer ce RPG pour son gameplay bancal et ennuyeux et pour le fustiger à cause de son absence de toute particularité ludique. Et aujourd'hui je suis là pour clamer haut et fort mon amour démesuré pour ce titre. Comment justifie-t-on un tel changement d'avis? Je serais bien en peine d'y parvenir, mais le fait est là: Xenogears a été lors de ma deuxième partie un bonheur constant et est pour moi un des meilleurs RPG de tous les temps.

I AM ALPHA AND OMEGA

Souvent lorsque quelque chose nous passionne, de quoi qu'il s'agisse, un film, un livre, un jeu ou que sais-je encore, on se tâte pour savoir de quoi parler en premier. Cependant pour Xenogears, quoique la passion qui m'anime ne soit guère matière à discussion, je n'ai pas eu vraiment à me poser de questions. S'il y a une chose dont je suis bien obligé de parler dès le début, il s'agit bien évidemment de son scénario.
Toute la renommée de ce titre repose sur celui-ci, ainsi que sur ses remarquables personnages, mais cela allait sans dire: aucune histoire ne peut se targuer d'être monumentale si elle n'est pas capable d'offrir un casting de qualité.
L'intro de Xenogears prend place dans un univers de SF pure, dans un vaisseau spatial pour être précis. Les ennuis commencent dès le début. Quelque chose semble se propager étrangement au sein du vaisseau. Les membres d'équipage, totalement dépassés par les évenements, ne parviennent pas à endiguer le problème, et le capitaine prend la (sage?) décision de faire évacuer le vaisseau sur le champ. Malheureusement, même cette solution ne sauve guère la situation. Les capsules de secours sont toutes anéanties et resté seul à bord, le capitaine après un dernier regard nostalgique sur sa belle photo de famille, enclenche le système d'auto-destruction pour emporter avec lui, le fléau qui s'est emparé du vaisseau.
Tout explose et les débris s'écrasent à terre.
Surgit alors des décombres une femme nue à la très longue chevelure bleue...

Vous n'avez rien compris? C'est tout à fait normal, je vous rassure. Voilà le premier élément de Xenogears qui vous fera poser de très nombreuses questions. N'ayez pas trop peur, ce n'est que le premier d'une (très?) longue série.

Le tout se poursuit sur terre, dans le continent d'Ignas. Ne cherchez pas de rapport avec la scène d'intro... il n'y en a pas. ^____^
Deux pays, Kislev au nord et Aveh au sud, se livrent une guerre sans merci depuis des siècles. La raison de cet affrontement est plus ou moins tombée dans l'oubli, ne restent plus que la triste réalité des faits et le malheureux but de toute guerre: vaincre l'autre camp.
Mais une chose a changé cependant. Ce n'est plus dans des affrontements homme à homme que les deux pays combattent, mais à l'aide de machines géantes, des Gears, extraits de toutes sortes de ruines que Kislev et Aveh fouillent de fond en comble. Kislev auparavant dominateur commence à reculer. Un nouvel allié surgi de nulle part commence à prêter main forte à Aveh et ce dernier récupère petit à petit ses terrains perdus pour arriver à un début de domination...

C'est à Lahan que tout débute, un village se voulant paisible, neutre entre les deux frontières... Il ne le restera pas longtemps.

Notre héros se nomme Fei Fong Wong. Amnésique depuis son arrivée dans ce village, il ne connaît rien de son passé. Seules les dernières années passées à Lahan lui sont familières et d'ailleurs bien suffisantes pour profiter d'une vie paisible et heureuse au sein d'une communauté accueillante et chaleureuse. L'évenement du moment à Lahan est le futur mariage d'Alice et Timothy les deux meilleurs amis de Fei.
Parti chez son ami le docteur Citan afin de rapporter des objets nécessaires pour célébrer ce grand évenement, Fei ne s'imagine pas le drame qui s'annonce...
Tout débute sur le chemin du retour. Fei découvre son village attaqué par un groupe de Gears. Apparemment ceux-ci se battent entre eux indifférents des villageois autour d'eux. Sans réfléchir, Fei se rue dans un Gear demeuré vacant et décide de se battre afin de protéger Lahan. Il se fait aux commandes rapidement et tout semble lui sourire quand soudain...
Une énorme déflagration provenant de son gear embrase tout le village emportant tous les assaillants... ainsi que les villageois et les habitations.
Quand Fei reprend conscience, la vérité commence à prendre jour dans son esprit, et l'horreur le submerge. Rongé par la culpabilité et accusé par les rares survivants du drame, Fei décide alors de partir. Inutile de chercher à se défendre, il le sait: il a détruit le village. Il s'en va, ne sachant de quoi sera fait son avenir, mais il ne peut décemment pas rester au sein de ce village qu'il a de ses propres mains anéanti, aussi bonnes qu'aient été ses motivations avant le drame... Le voici parti sur le chemin de la plus tragique, la plus belle et la plus magistrale histoire du monde des RPG.

LA BIBLE XENOGEARS

Le terme peut sembler excessif et pourtant il n'en est rien. Sans exagération aucune, le scénario de Xenogears est, à mon sens, le plus riche, le plus complexe et le plus intéressant des scénarios qu'il m'ait été donné de voir dans un jeu vidéo. J'insiste bien évidemment sur le fait qu'il s'agisse d'un scénario de jeu vidéo, car il va sans dire que la littérature du genre a déjà maintes fois proposé des histoires beaucoup plus complètes, mais ce n'est plus une chose à prouver: c'est au sein des romans que l'on trouvera les histoires et les personnages les plus riches.
Revenons-en à nos moutons et à cette qualité exceptionnelle qu'est celle de l'histoire de ce grand RPG. A quoi est-elle due pourrait-on judicieusement se demander? Première chose remarquable: la richesse demesurée du monde dans lequel l'histoire se déroule, le nombre de continents, de pays, de cultures différentes, la façon que tout cela est mis en place. Sans parler des thèmes dévellopés. Nous sommes loin des clichés du genre. Je pense notamment à la religion, traitée de manière assez inhabituelle et sans complaisance aucune.
Et comment passer sous silence le casting de Xenogears? Rien que le design est impressionnant. Je n'exagérerais même pas en disant qu'il s'agit sans le moindre doute possible de mon préféré tous jeux confondus. Que cela soit les héros, les ennemis ou les NPC, tous ont un charme, une classe particulière qui leur confèrent une crédibilité, une présence indubitable.
Et au niveau de leur développement psychologique, de leur passé, de leurs motivations, de leurs buts, rien n'est laissé au hasard. Là encore, que l'on parle des héros que l'on incarne ou de leurs ennemis, tous ont une importance de taille. Il n'y a pas ici une focalisation sur un simple personnage ou un couple, ou la simple volonté de mettre en avant un groupe d'aventuriers en oblitérant complètement un groupe de méchants nauséabonds sans le moindre charisme. Tous comptent.
Pour mettre un petit bémol, on pourrait dire que certains personnages sont tout de même mis à l'écart. Je pense notamment à Rico. Cependant, il ne faut pas voir en lui un personnage creux. Il est juste moins développé que les autres, mais "moins développé" ne signifie pas "peu développé", loin de là même.
Il y a bien sûr des héros plus mis en avant que d'autres. Fei et Elly sont avec évidence le duo phare du jeu, mais à la différence d'autres jeux voulant mettre en avant un couple, Xenogears a su ne pas éradiquer toute cohérence et crédibilité aux autres personnages, ni présenter d'histoire d'amour mielleuse ras des paquerettes.
J'aurais souhaité parler plus avant du scénario lui-même, de tous les thèmes qu'il évoque de près ou de loin, de tous ces rebondissements ébouriffants, de tous ses personnages mémorables... mais bien sûr cela n'aurait guère de sens ici, et je pense qu'il serait beaucoup plus intelligent de vous laisser découvrir tout ceci par vous-mêmes lorsque vous déciderez de vous procurer ce bijou, chose que vous ne manquerez pas de faire, je nen doute pas.

Cependant, tout ceci n'est qu'une partie de l'iceberg, et tout n'est pas aussi parfait. Ce développement à l'extrème d'une histoire se fait forcément au détriment d'autres critères. Le côté ludique en prend forcément un coup, et ceci peut ne pas plaire à tout le monde, c'est évident.
Car pour réussir ceci, Xenogears est obligé de passer par de longues phases de dialogue. Et quand je dis "longues" c'est "longues". Ce n'est pas 5 minutes, ni même 15 minutes, c'est parfois 40 minutes de dialogues non stop sans la moindre seconde de jeu que vous allez devoir subir. Enfin le terme "subir" est mal choisi, car soyons clairs, ces passages sont justement ce qu'il y a de meilleur dans Xenogears. Nous sommes tellement dans la peau de tous ces personnages, dans cet univers, que l'on en redemande, on veut des détails sur tout et tous, sur les cultures, sur tel pays. On veut avoir des nouvelles d'un personnage que l'on a pas vu depuis un moment.
Mais je préfère insister sur le fait que les phases de dialogues sont très nombreuses afin que vous soyez conscients dans quoi vous vous engagez lorsque vous pénétrez dans l'univers de Xenogears. Si l'histoire et les dialogues ne sont pas vos priorités lorsque vous voulez jouer dans un jeu, ou du moins s'il s'agit là de choses qui ne vous intéressent pas, passez votre chemin, ce jeu ne saura pas vous contenter.

UN DOUBLE SYSTEME DE COMBAT

Et quitte à parler de côté ludique, entrons dans le vif du sujet avec le système de jeu.
La première chose étonnante et attirante dans celui-ci est le fait que les combats soient de deux sortes: les combats à pieds et les combats en Gear, les deux systèmes étant liés.
A pied, vous disposez d'un certain nombre d'AP spécifiant le nombre d'attaques que votre personnage pourra accomplir dans son tour. Trois attaques sont disponibles: l'attaque faible qui coûte un point, l'attaque moyenne qui coûte deux points puis l'attaque forte qui en coûte trois. L'attaque forte coûtant plus chère mais étant beaucoup plus puissante et étant moins fiable, les "miss" étant monnaie courante dans Xenogears.
Mais le plus important reste les "Deathblows". Ceux-ci sont en fait tout simplement des enchainements de touches qui provoquent un coup spécial beaucoup plus destructeur que les autres. Mais nous ne sommes pas dans Legaia, ici il ne suffira pas de faire l'enchainement voulu une unique fois pour que le coup soit appris. Non, loin de là. Vous avez une jauge au sein du menu qui vous montre le taux d'apprentissage de différents coups (même si parfois les barres évoluent d'une manière curieuse il faut l'admettre). Ainsi, il faut réaliser ces enchainements plusieurs fois afin de pouvoir les utiliser à volonté. Ensuite existe aussi la nécessité d'avoir un niveau spécifique pour chaque coup (assez logique, il serait un peu facile d'avoir très vite des coups surpuissants).
Ces "Deathblows" ne coûtent rien de spécial, ni MP ou quelque chose du genre. Le seul ennui lors de leur utilisation est que cela empêche de faire évoluer les autres. Et plus tard dans le jeu, cela peut devenir particulièrement compliqué de n'avoir que les premiers coups. Car en plus d'être l'arme majeure des combats à pied, les "Deathblows" en votre possession influent directement sur les coups disponibles en Gear.
Ainsi, plus vos "Deathblows" sont nombreux, mieux vous vous porterez en Gear, surtout que les combats difficiles de Xenogears sont des combats de Gears.
En Gear, la difficulté première vient de la possibilité terriblement coûteuse de se soigner. Nous sommes loin de ses RPG innombrables où un bon soin ne vous coûtera que quelques petits MP. Ici la magie ne vous servira à rien pour vous soigner, il faudra utiliser votre Fuel, Fuel déjà utilisé pour n'importe quelle autre action et notamment le "Booster" cette faculté certes coûteuse mais indéniablement indispensable pour les ennemis les plus retors. Comme son nom l'indique, cette option vous permettra d'aller beaucoup plus vite au prix d'un grand sacrifice de Fuel à chaque tour. Cela peut sembler suicidaire, mais l'expérience montre son intérêt indubitable.
Tomber en panne de Fuel reste cependant la raison d'un grand nombre de Game Over. Il faudra savoir le gérer intelligemment.

RIEN N'EST MALHEUREUSEMENT PARFAIT

Ce(s) système(s), aussi original et prenant qu'il soit n'est pas parfait, loin s'en faut. Première chose, lorsque vous combattez en Gear, le niveau de votre personnage ne rentre guère, si ce n'est pas du tout, en ligne de compte. Seuls les équipements du Gear et les Deathblows appris auront leur importance. Cela peut être assez frustrant par moments. Cependant, les équipements en question s'avèrent nombreux et pour la victoire de beaucoup de boss, les accessoires deviennent vite la clé du succès. Il faudra les trouver, les acheter et les disposer judicieusement afin de poursuivre sa route. Je pense notamment à une succession de deux boss aux noms imprononcables (ceux qui ont joué aux jeux savent certainement de qui je parle) qui peuvent passer de l'"impossible" au "jouable" avec un changement tout à fait anodin en apparence.
Ensuite pour parler de défauts réellement gênants, on pourra noter la difficulté pas toujours très bien dosée. A pied, cela n'est guère gênant, à ce niveau-là, j'ai toujours trouvé les combats idéaux. Par contre en Gears, le constat est plus négatif. Les combats aléatoires sont pour la plupart extrèmement faciles, tandis que les combats contre les boss peuvent s'avérer outrageusement difficiles, surtout lorsque vous en enchainez plusieurs et que vos réserves de Fuel s'amenuisent dangereusement. Pour illustrer ceci, je pense immédiatement au pire moment du jeu, un passage que je qualifierais même de détestable: la Babel Tower. Comment imaginer pire? Un mélange de combats trop simples à succession et de phases de plate-formes mal foutues vous obligeant à tout recommencer à zéro (y compris les combats) en cas de chute. Sans oublier les sauvegardes guère nombreuses. On peut facilement y passer une à deux heures en soufflant de dépit à chaque nouveau combat et chute. Je le redis et insiste: ce passage est détestable. Heureusement de tels passages ne sont pas nombreux mais existent et sont là pour témoigner d'un gameplay loin d'être parfait. Il faut savoir passer outre des phases ratées pour arriver à de nouveaux passages de scénarios, qui eux ne souffrent jamais d'aucun défaut.
Attention je ne dis pas que le gameplay est mauvais pour autant, j'opterais plutôt pour le terme d'"irrégulier".
Une autre chose qui peut déranger, mais ceci est une question de goût: au sein d'un même donjon, les décors restent identiques, les couloirs étant de surcroît souvent toujours de la même largeur et la caméra étant rotative, il arrive de se perdre assez aisément et de tourner en rond indéfiniment. Il aurait pu être judicieux de mettre en place un système de cartes automatique. Enfin cela est du chipotage pur et simple et tout est autrement moins complexe que dans un Phantasy Star 2.
Et pour finir, je parlerais du défaut numéro 1 de Xenogears, le premier invoqué par tous les détracteurs du jeu, et celui qui rend les fans fous furieux et en même temps en transe à l'idée de ce que le jeu aurait pu donner sans celui-ci, son CD2. Dû à des problèmes de budget et de temps, il ne ressemble en aucune façon à ce qu'il aurait dû être. Ainsi, certains donjons complets ont été oblitérés au profit de scènes de texte qui racontent ce qu'il s'est passé à l'intérieur. L'avantage est que tout ceci a su être magnifiquement mis en scène, et on ne perd aucunement en cohérence. On reste passionné par ce CD2. Cependant au niveau ludique, ce CD est une véritable catastrophe. Bien sûr il arrive que l'on joue, mais il faudrait être réellement d'une mauvaise foi sans bornes pour ne pas admettre la passivité exemplaire qui gangrenne ces nombreuses heures de jeu. En bref un CD2 passionnant de par une mise en scène parfaitement maîtrisée, une histoire et des personnages qui atteignent leur apogée mais tout ceci ressemblant plus à un film qu'autre chose. On peut facilement détester je l'admet. Moi j'adore.

UN MITSUDA EN FORME

Pour revenir à ce qui fait le génie de Xenogears, je pourrais difficilement ne pas parler de ce que Mitsuda a su nous proposer. Je n'ai jamais été un grand aficionado de ce compositeur, que ce soit avant ou après Xenogears, notamment dans les thèmes de combat dans lesquels il n'a jamais su, à mes yeux, retranscrire une idée d'affontement un tant soit peu crédible. Il n'a pas pour moi le talent d'un Uematsu ou d'un Sakuraba dans cette discipline, et Xenogears ne déroge pas à cette règle. Bien qu'étant ses thèmes de combat que je préfère, ceux de Xenogears ne sont pas pour autant de grands thèmes. Cependant pour le reste, je ne peux qu'exprimer mon admiration. Les thèmes tragiques qui savent nous faire couler la petite larme ne sont pas rares et même les thèmes de villages arrivent à être extrèmement plaisants, mais la palme revient bien évidemment à "Small two of Pieces", cette magnifique chanson qui ne cessera de m'enthousiasmer. Il faudra cependant attendre le générique de fin pour apprécier enfin la splendide voix de Joanne Hogg... Bref une OST enchanteresse (excepté les thèmes de combat comme toujours chez Mitsuda), ma préférée de ce compositeur reconnu depuis bien longtemps.

A mes yeux, Xenogears est réellement une merveille du genre, notamment grâce à son scénario extraordinaire dans tous les sens du terme. Alors oui, tout n'est pas parfait, le gameplay est loin d'être dépourvu de défauts par exemple. Ce n'est pas le meilleur que l'on ait pu voir dans le domaine cela est certain. Mais au sein d'un tel univers, d'une telle histoire, il prend toute sa mesure. Certains passages tels la tour de Babel ont de quoi agacer, mais l'ambiance dans laquelle on plonge, la signification de tous ces lieux, tous ses personnages que l'on incarne et que l'on croise, tout ceci sait nous faire oublier toutes les lacunes d'un gameplay qui reste de toute façon d'un niveau bien au-dessus de la moyenne. C'est je pense surtout le fait de trouver des défauts là où le scénar n'en a pas qui nous chagrine quelque peu. On aurait souhaité le jeu parfait, mais cela était bien entendu impossible . Un scénar anthologique doublé d'une bande-son de maître avec un système de jeu de bonne facture, c'est je crois tout ce que l'on pouvait demander de mieux.

Lyas

GRAPHISMES: 14/20
Sans être médiocre dans ce domaine, Xenogears n'épate guère non plus. Les décors sont très variés dû aux "pays" très différents que les héros parcourent, et tout se visite via une caméra rotative à la Grandia. Seulement, les graphismes restent assez grossiers avec une pixellisation parfois outrancière. A noter également quelques scènes en DA (telles que l'intro) de bonne qualité, mais très rares et affreusement mal post-synchronisées dans leur version américaine.

SCENARIO: 20/20
La note est extrème, mais pour marquer la splendeur d'un tel scénario, cela me semblait de rigueur. Aucun autre jeu ne rivalise avec Xenogears dans ce domaine, et je pense que beaucoup de temps passera avant que je ne remette une telle note dans ce critère...

PERSONNAGES: 20/20
Pour la même raison que précedemment, je me vois mal mettre une autre note. Tous les personnages, ennemis ou alliés et même NPC, bénéficient d'un développement impressionnant.

SYSTEME DE JEU: 15/20
Un système original et intéressant malheureusement certaines phases de jeu ratées sont à déplorer ruinant par la même occasion certains moments du jeu. Un constat global positif, mais de réelles erreurs de gameplay qui sans le scénario dantesque qui les accompagne pourraient nuire grandement au titre.

BANDE-SON: 18/20
La meilleure composition de Mitsuda à mes yeux, même si je déplore comme à chaque fois ses décevants thèmes de combat.

QUETES ANNEXES: 14/20
Elles ne sont pas très nombreuses et assez courtes, mais cela ne gêne en aucune façon, puisque la motivation première de Xenogears n'est pas d'enchainer les donjons, les combats ou les découvertes de coffres, mais d'avancer dans le scénario. Ce n'est pas le genre de jeu où l'on fait du level up pour le plaisir. L'intérêt réside dans son histoire.

DUREE DE VIE: 18/20
Il faut bien compter 80 heures de jeu pour en venir à bout la première fois. Bien sûr il faut garder en mémoire que beaucoup d'heures sont des heures de dialogues, mais vous devez commencez à le savoir à force... ;)

VERDICT:
Xenogears est un jeu unique. Basant tout son intérêt sur son scénario avec des phases de dialogues longues et nombreuses, tout le monde n'y trouvera pas son compte. Mais si l'on sait entrer dans ce somptueux univers en acceptant de vivre des périodes passives mais passionnantes, c'est une des expériences vidéoludiques les plus enthousiasmantes qui s'ouvrira à nous.


 

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