Le
premier chapitre de Parasite Eve se révélant beaucoup
trop élitiste et pas vraiment "grand public", Square
décida de revoir sa copie et de nous offrir un second volet
plongeant corps et âme dans l'âpre abîme du Survival
Horror, c'est ainsi que naquit Parasite Eve 2. C'est donc en décembre
1999, soit un peu plus d'un an après la sortie du premier
volet, que nos petits japonais favoris ont pu s'adonner à
PE2, étrange hybride radicalement différent de son
grand frère.... mais pourtant si semblable.... Laissez-vous
aller au plus profond du cauchemar néo-mitochondrial qui
va suivre...
La
première chose qui saute aux yeux quand on lit les grandes
lignes de la trame de Parasite Eve 2, c'est que Square n'a pas cherché
loin son inspiration... En effet, les manipulations génétiques
biohazardiennes sont au coeur de ce volet, ceci affectant grandement
le jeu en lui-même... Exit Eve et sa mitochondrie, ouste New
York et son commissariat, du balais Daniel et Kunihiko; de PE1 on
ne gardera que Aya et les principales idées du roman de Hideaki
Sena.
Le
jeu nous place donc trois ans après les évènements
de PE1, pudiquement appellé "Incident de Manhattan"...
C'est un petit
prologue qui se charge de nous faire le résumé de
la situation, on apprend donc que Aya a quitté New-York pour
venir s'installer à Los Angeles, où elle travaille
pour une section spéciale du FBI : le M.I.S.T. (tiens ça
vous rappelle pas d'autres initiales ? je vous aide un peu S.T.A...
étoiles quoi... et oui inspiration quand tu nous tient.).
Et qu'est-ce donc que le M.I.S.T. vous me demanderez ? Et bien il
s'agit d'un groupuscule du gouvernement chargé de chasser
les créatures néo-mitochondriales (NMC, apparues après
l'incident de Manhattan d'où le "néo"...).
Voilà donc notre chère Aya devenue agent fédéral
poursuivant les vilaines bébétes à travers
tout le pays...
Alors
que tout semblait pour le mieux dans le meilleurs des mondes et que
les NMC (ça va plus vite) se faisaient de plus en plus rares,
il survint un événement inattendu au cours d'une belle
nuit de Septembre... Votre aventure commence.
Première
petite déception : on entend parler d'une "Eve"
que tard dans le jeu, et cette dernière n'a rien à
voir avec celle de PE1... Tout comme le jeu dans sa globalité,
Eve sera liée à des manipulations génétiques.
D'ailleurs, rares sont les éléments liant les deux
épisodes de Parasite Eve, c'est d'ailleurs un peu dommage
de ne pas avoir fait une réelle continuité dans l'histoire.
A force de trop vouloir faire original on fini par s'éloigner
totalement de l'idée initiale...
Vous
débutez donc votre épopée au coeur des bureaux
du M.I.S.T. (qui signifie Mitochondrion Investigation and Supression
Team au passage), loin du prologue mouvementé de PE1... Mais
n'ayez crainte l'action ne se fera guère attendre puisque
vous rencontrerez vos premiers monstres une fois sur les lieux de
l'incident : l'Akropolis Plaza, centre commercial où des
créatures semblent avoir été aperçues.
Si l'amorce scénaristique n'est guère poussée
de prime abord, votre rencontre avec N° 9 un étrange
chasseur de NMC, marquera un tournant dans l'histoire...
C'est
à peu près tout ce qu'on l'on peut raconter de l'histoire
sans toutefois en réveler les grandes lignes... Sachez tout
de même que le scénario du jeu n'est pas sans surprises
et que bon nombre de rebondissements jalonneront votre route. Ainsi
votre découverte d'un abri anti-atomique (qui ne sera pas
sans vous rappeller Resident Evil 2) fera prendre à l'histoire
une tournure assez inhabituelle mais non moins excellente...
Les
derniers jours de la Playstation se profilant à l'horizon,
la console de Sony ne possédait quasiment plus de secrets pour
Square. Le développeur japonais a donc pu mettre tout son talent
au service de l'aspect technique de Parasite Eve 2, afin de créer
l'un des plus beaux jeu du moment. En effet la différence avec
le premier volet se fait cruellement sentir mais cette fois-ci en
bien pour le nouveau né.
Tout
comme un Resident Evil, le jeu propose des décors en précalculé,
ce qui permet d'afficher un résultat quasiment photo réaliste.
Chaque tableau que l'on traverse regorge de détails graphiques
qui sont autant d'émerveillement pour les yeux. Que se soient
les jardins luxieux de l'Akropolis Plaza, les ruelles poussiéreuses
de Dryfield ou encore la jungle luxuriante de la Neo-Ark, tout est
pretexte à un déchaînement d'effets graphiques.
Il suffit de prêter attention aux intérieurs tels les
boutiques que vous traverserez dans la ville du désert du
Nevada, pour se rendre compte des milliers de petits détails
qui rendent l'ensemble vraiment magnifique... Mention spéciale
au décors en extérieur qui dégagent une ambiance
exceptionnelle...
Niveau
modélisation des personnages, il y'a des hauts et des bas...
Si d'un côté l'évolution technique permet d'avoir
des persos plus détaillés et moins pixelisés,
d'un autre côté cette même évolution dans
les décors fait que les héros sont pas très bien
intégrés, mais il s'agit plus de chipoter qu'autre chose...
Seul petit bémol, venant de la modélisation d'Aya qui
semble avoir gagné en masse musculaire et qui se trouve très
baraquée dans ce volet, ceci tranchant vraiment avec la Aya
de PE1... Vraiment dommage, de même que l'héroïne
change radicalement de tête, elle est devenue méconaissable...
Le jeu aurait pu ne pas s'appeller "Parasite Eve" on aurait
pas vu de différences...
Afin
de quand même garder un petit lien avec son ancêtre,
PE 2 se voit qualifier de "Cinematic Adventure" (le RPG
a déjà disparu, c'est mauvais signe...). Et
comme Square excelle dans la réalisation de cinématiques
en images de synthèses, le jeu en regorge toutes plus belles
les unes que les autres... Il suffit d'assister à la mutation
de la jeune femme au début de l'aventure pour en être
convaincu, PE 2 déchire sur le plan technique. Que ce soit
au niveau de l'animation, de l'émotion sur les visages ou
encore des effets spéciaux, il n'y a pas un seul bémol
: c'est splendide. En fait si il y'a un bémol, et même
un gros... On y vient justement...
Je
me reserve un petit paragraphe pour parler de Aya... En effet elle
est méconnaissable ! Les fans de la première heure seront
très déçus de pas retrouver la Aya qu'ils connaissaient
si bien (et moi donc...). Certes Nomura peut évoluer mais de
là à changer radicalement la tête de l'héroïne
y'a des limites quoi... Alors certes Aya est sexy, certes il s'est
écoulé 3 ans (mais je rappelle qu'elle est pas sencée
vieillir grâce à sa mitochondrie), mais de là
à revoir complètement le chara design, je dis non. Bref
je dois dire que je suis réellement déçu sur
ce point et je ne suis surement pas le seul...
Encore
une fois vous pouvez oublier Parasite Eve, ce second chapitre ne conserve
quasiment rien du gameplay de son ainé... Cette fois-ci les
éléments RPG sont à compter sur les doigts d'une
main tellement ils sont rares. Tout d'abord il faut s'avoir que le
jeu s'oriente à outrance vers le survival horror, allant jusqu'à
en adopter la maniabilité... Finie l'agréable prise
en main de PE1, nous voici pour une maniabilité très
rustre à la Biohazard... Il va donc falloir faire pivoter le
perso pour tourner et ainsi de suite...
Autre
changement les monstres apparaissent désormais sur l'écran
d'excursion, finies les rencontres aléatoires... A noter
tout de même un écran intermédiaire qui permet
de passer des phases d'explorations aux phases de combat dès
qu'on dégaine son arme, ou dès qu'un monstre vous
repère.
Etant donné
qu'on parle de combats, abordons le cas des rencontres inamicales...
Petite nouveauté vous devez appuyer sur la touche carré
pour dégainer votre arme et ainsi déclencher un viseur
automatique, qui vous permet d'éviter de tirer dans le vide,
et qui vous rend les choses (trop ? ) faciles. Le jeu se voulant
grand public ceci explique cela... Contrairement à un Resident
Evil, c'est la touche R1 qui servira à tirer (je vois pas
pourquoi ils ont inversé, sinon pour nous embrouiller ou
alors pour créer une "pseudo originalité").
Vous
pouvez donc vous servir de diverses armes, allant du simple pistolet
au shotgun en passant par le lance-grenades... A noter que dans certains
lieux vous trouverez des caisses de balles pour le pistolet en quantité
illimité... Evidemment le jeu devient beaucoup mais vraiment
beaucoup trop facile. Heureusement qu'il y a des boss super puissants
pour corser le tout sinon on se serait grave ennuyés...
Et
comme bien sûr il faut conserver l'appellation "RPG"
on retrouve nos charmantes Parasite Energy, que l'on peut associer
à des magies. Elles sont ici en surnombre, alors que certaines
sont primordiales d'autres sont inutiles, à l'images de PE
1 il faut faudra des point d'exp pour en débloquer... Mais
car il y a un mais, fini le système un peu pompeux de level
up, désormais vous gagnez des points d'exp et des BP (du fric
quoi), les EXP servant à débloquer de nouvelles magies.
Vous devez par exemple utiliser un certains nombre de ces point pour
débloquer la Parasite Energy "Combustion"... et ainsi
de suite... Original de prime abord puis vite rébarbatif surtout
lors de la deuxième partie.
Autre
"innovation", vous disposez désormais d'un système
"d'attachement", qui vous permet d'assigner certains items
et munitions aux combats... Et ce système peut se révéler
excellent ou complètement raté; du fait qu'il oblige
à bien gérer son équipement et ses cases "attachements",
mais d'un autre côté si vous oubliez de bien vous préparer,
vous pouvez vous retrouver très vite démunis face
à un boss...
Le
gameplay de PE 2 c'est donc du 50/50, d'un côté il gomme
les quelques lacunes de PE1 (et encore...) rendant le système
de combat plus dynamique et la montée de level moins fastidieuse...Mais
d'un autre côté, c'est beaucoup trop orienté action
/ Survival Horror, l'aspect bourrin prédomine, finis les éléments
RPG... On peut vraiment affirmer que PE2 n'a plus rien à voir
avec l'illustre Parasite Eve, et je dois avouer trouver ça
bien dommage...
Toujours
dans l'optique de faire table rase des éléments de Parasite
Eve, son petit frère nous propose un tout nouveau casting qui
ne conserve que Aya... Encore une fois, les fans de la première
heure seront déçus de ne pas retrouver les protagonistes
du premier volet, mais telle est la volonté de Square... Place
donc à un tout nouveau staff toujours plus américanisé
(c'est bien là le public visé de toute manière...).
Si
on m'avait dit qu'on pouvait autant changer en l'espace de trois
ans, je l'aurais pas cru... Et pourtant nous voilà devant
le fait accompli: notre héroïne Aya Brea est méconnaissable.
Volonté de Square ou frasque de notre Tetsuya chéri,
impossible de savoir pourquoi Aya arbore cette nouvelle tête...
La volonté de rendre le jeu grand public se cache surement
derrière tout ça...
Nous offrant un personnage principal
plus proche des stars hollywoodiennes, blondes et pulpeuses (tout
ce qui me plait quoi 'private joke')... Replaçons nous dans
le contexte de notre test, c'est donc trois années après
l'incident de Manhattan que l'on retrouve Aya complètement
métamorphosée (nan j'en rajoute pas...). Vu le degré
d'évolution atteint par sa mitochondrie et craignant l'apparition
d'une nouvelle EVE, Aya décida de maintenir endormie sa mitochondrie...
Pendant près de 36 mois elle y parviendra mais c'était
sans compter sur l'arrivée massive de créatures néo-mitochondriales...
Tout comme dans le premier volet de Parasite Eve vous dirigerez
tout au long de l'aventure la charmante Aya... Inutile d'en dire
plus... vous devez déjà la connaître sur le
bout des doigts... intéressons nous plutot aux petits nouveaux
du casting...
Comme
dans tout grand film 'amairikein' qui se respect on a droit au 'beau
gosse' de service en la personne de Kyle Madigan. Mystérieux
détective rencontré à Dryfield, Kyle cache plus
de choses qu'il n'en laisse paraître et sera l'objet de nombreux
rebondissements... Grand ténébreux et renfort plus qu'utile,
sachez qu'il joindra ses forces avec celles de Aya au cours du jeu
et que vous pourrez contrôlez les deux personnages simultanément...
Enfin Kyle ne fera que suivre votre personnage bêtement mais
bon c'est déjà ça et en plus il dispose toujours
de super armes...
Responsable
informatique du MIST et aide précieuse pour Aya, Pierce Carradine
bien que trop absent dans le scénario, se révèlera
être un élément très important dans la
compréhension du scénario... et c'est surtout sur
ses épaules que repose l'alternative de l'épilogue
que le jeu vous offrira... Prenez donc soin du jeune blondinet...
Alors
j'en viens à aborder le cas d'un personnage qui aurait pu se
réveler fascinant mais qui passe outragesement à la
trappe... En effet Rupert Broderick, agent du MIST comme Aya voue
sa vie entière à l'extermination de NMC responsables
de la mort de sa fille... Devenu froid comme la mort et determiné
comme jamais, son implication dans l'incident de l'Akropolis Plaza
aurait pu laisser présager un grand rôle.... Hélas
on ne le revoit plus de sitôt et quand on le retrouve enfin
c'est pour une risible intervention... Bref sur ce coup là
Square m'a vraiment déçu... Une deception de plus sur
une liste déjà bein longue.
On
termine avec vous collègues du MIST, en la personne de HAL
ou plutôt Eric Baldwin (un frère caché de la famille
Baldwin en fait...) qui est en fait votre supérieur... Pas
grand chose à dire si c'est n'est que son rôle est bien
plus interressant dans la fin alternative du jeu... Vous n'etes pas
au bout de vos surprises^^
Dernier
intervenant assez important pour être noté, Gary Douglas...
(plus américain© tu meurs... ). Croisé lui aussi
à Dryfield, cet homme vous sera d'un grand secours puisqu'il
vous permettras d'occuper une chambre du motel du coin ou encore d'emprunter
sa camionnette... Bref le personnage à tout faire par excellence...
Prenez bien soin de son chiant surtout, ça vous sera d'une
grande aide... Beuh, je commence à faire une aide de jeu moi
là, faut que je me calme un peu.
Je
me rends compte que j'ai omis de parler de N°:9... C'est quand
même votre principal adversaire pendant une bonne partie du
jeu... (Où ai-je la tête ?) Cet étrange personnage
qui se dira chasseur de NMC tout comme vous, semble en savoir plus
qu'il ne veut bien en dire sur tous les évènements
qui arrivent à notre chère Aya... Bref un personnage
clé qui semble beaucoup s'intéresser à la jeune
EVE... Que cherche t-il et que sait-il ? Je vous laisse le découvrir...
A
l'image du jeu, le scénario de PE2 nous offre une galerie de
portraits qui nous laisse étrangement sur notre faim... Personnages
intéressants cotoient les figurants insignifants... Alors que
le rôle de certains est trop important, au contraire d'autres
se voient oubliés ignoblement (j'exagère à peine...)
Bref une nouvelle fois le jeu déçoit même s'il
peut se targuer de brosser une belle floppée de protraits...
On a au final un casting d'une grande qualité pour un Survival
mais qui hélas ne possède pas l'envergure de celui de
PE1...
Alors
que Yôko Shimomura nous avait propulsé dans des contrés
orgasmiques avec son travail sur l'OST de Parasiste Eve, Square n'a
trouvé comme bonne idée que de la remplacer... Je vois
déjà certains parmi vous sortant un revolver, rangez
le et écoutez la suite... C'est donc un illustre inconnu (pour
l'époque) qui sera nommé à la tête de projet
: Naoshi Mizuta... Et même si le jeune compositeur est tout
plein de talent (et de charme hum hum) il n'arrivera pas hélas
à relever l'immense défi de faire mieux que Yôko.
Interressons-nous
un peu au travail du jeune japonais sur ce qui constitue la suite
de notre jeu fétiche à tous : Parasite Eve 2... Histoire
de nous ménager un peu, le jeu et son OST s'ouvrent sur une
reprise du thème de Parasite Eve premier du nom made by Yôko...
Forbidden Power (Theme for Aya) c'est ainsi que ce nomme cette merveilleuse
reprise signée Noashi... En effet notre ami a su reprendre
la structure principale du Primal Eyes de Shimomura tout en y apportant
son propre style. Et attention ça décoiffe, le morceau
est survolté et entièrement basé sur les talents
du guitariste, même si percussions et piano sont toujours
de mise.
Mais
car il y a toujours un mais, passé à la track 2 de l'OST
on comprend pourquoi on va regretter Yôko... Déjà
il s'agit d'une nouvelle reprise... et de Out of Phase pour courroner
le tout... Bref ça pourrait passer si seulement le jeu ne versait
pas dans l'ambiance prépondérente par la suite... En
effet à l'image d'un Resident Evil, la majeure partie des musiques
qui jalonnent le jeu sont de purs thèmes d'ambiance... bien
loin des magistrales oeuvres de Shimomura sur le précédent
volet de PE...
On
peut tout de même noter que Mizuta poursuit dans l'expérimental
même si ce dernier joue plutôt avec des bruits étranges
et des silences qu'avec des genres... Si Yôko nous proposait
de superbes mix entre techno et opéra, ici on assiste le plus
souvent à un amoncellement de sons étranges voir désagréables,
mais qui je dois l'avouer dans le jeu rendent à la perfection...
Louons aussi Noashi qui nous propose d'excellent thèmes de
combats déclinés tout au long du jeu afin de ne pas
lasser l'oreille, une excellente initiative en soit...
Avant
de terminer sur ce petit interlude musical il faut quand même
parler de la perle qui a considérablement contribué
à faire naitre un amour pour Mizuta en moi... Il s'agit en
effet du thème du boss final, superbement nommé Distorted
Evolution... Même si on est loin du divin (que dis-je du jouissif...)
U.B., Noashi nous balance une enorme claque en pleinde tronche et
nous propose là un véritable bijou. Tranchant radicalement
avec le reste de l'OST cette illustrant le sompteux combat final est
une merveille. Arborant de superbes choeurs alliés à
une mélodie génialissime, nous tenons là un vrai
chef d'oeuvre... Preuve que le petit Naoshi est en bonne voie pour
devenir un grand parmi les grands... Et son travail sur Final Fantasy
XI ne nous fera pas dire le contraire...
Même
si PE 2 OST n'atteindra jamais le cultissime niveau de son ainée,
force est de constater que le talent de Mizuta la propulse au rang
d'excellente soundtrack de Survival... Pour peu que vous aimiez l'ambiance
pure et dure, cette bande originale constitue un bon achat voire même
un achat indispensable...
Je
me permet une petite frasque en guise de dernière partie,
puisque je vais vous parler ici de la difficulté, de la durée
de vie du jeu et conclure par la même occasion... A l'image
d'un medley musical on va tout aborder en une seule fois. Alors
niveau difficulté j'en avait déjà parlé
au début, mais le fait est que le jeu est vaiment très
facile... Seuls quelques boss pourront vous ennuyer du fait que
vous n'employez pas la bonne technique... Mais en règle général
c'est très facile, surtout du fait que vous disposez de caisses
de munitions illimités à profusion... Survivre devient
d'un coup plus aisé... Dommage.
L'aventure
de Parasite Eve 2 tenant sur deux CD le jeu se veut relativement long,
plus long que son ainé et qu'un survival en général...
Vous bouclerez votre première partie en environ dix douze heures...
inutile de dire que pour la deuxième ça ira beaucoup
plus vite... A noter enfin que les fins alternatives obligent le joueur
à recommencer le jeu plusieurs afin de dégoter la bonne
et de ne pas se retrouver devant une fin qui laisse ... et bien sur
sa faim !
Tous
avec moi pour conclure ! Kof kof oui bon alors que dire ? Et bien
la première chose qui vient à l'esprit c'est ce mot
: déception... En effet connaissant et adulant le premier PE
je ne peux qu'être déçu... Je ne vais pas revenir
là-dessus mais c'est surtout Square qui m'a déçu...
offrir une suite si fade à un jeu si génial c'est presque
une insulte... Et même si PE 2 est un très bon jeu en
soit, comparé à son prédécesseur il faut
admettre qu'il fait bien pâle figure...
C'est
donc un bon survival que Square nous a offert mais en aucun un Parasite
Eve digne de ce nom... On va pas trop se plaindre car le jeu demeure
très bon et c'est un vrai plaisir que d'y retrouver Aya...
Laissons de côté la deception et prions pour que Square
nous ponde un Parasite Eve 3 salvateur, c'est tout ce qu'il reste
à faire.
Devil
SCENARIO
: 14/20
Bien loin de la profondeur exceptionnelle du scénario du premier
volet, le synopsis de PE 2 trop axé Resident Evil-Like déçoit
plus qu'il n'enchante... Même si la trame générale
est relativement bien huilée pour un Survival Horror.
PERSONNAGES
: 14/20
La première chose qui saute aux yeux, c'est la métamorphose
physique de Aya qui semble doppée aux hormones... Mis à
part ça, les liens entre les personnages sont moins interessants
quand dans le premier volet, mais cela reste tout de même très
correct.
GRAPHISMES
: 19/20
LE point fort du jeu, on sent bien que Square maitrise parfaitement
la Playstation et nous offre ici des graphismes de toute beauté.
Aussi bien au niveau décors en précalculé que
dans les cinématiques : c'est parfait.
SYSTEME DE JEU: 16/20
Les quelques défauts du gameplay de Parasite Eve premier du
nom sont ici corrigés... Nous offrant un mix plutôt mal
équilibré entre Survival et RPG, mais force est de constater
que la sauce prend plutôt bien.
MUSIQUES:
15/20
Yôko tu me manque !!!!!!! Malgré le talent indéniable
de la jeune pousse Naoshi, difficile était le défi de
prendre la relève de Shimomura... Du très bon cotoie
du très ambiant, une OST qui perd malheureusement de sa saveur
en dehors du jeu.
DIFFICULTE:
12/20
L'ouverture "grand public" s'en ressent ici, avec une difficulté
bien basse. Seuls les énigmes très tordues pourront
mettre à rude épreuve les nerfs des moins logiques d'entre
vous.
DUREE
DE VIE: 13/20
Bah pas grand chose à ajouter, le jeu est bien long pour un
Survival et bien trop court pour un RPG... Mais les deux CDs se parcourent
avec un plaisir non-négligeable et c'est là le plus
important non?
VERDICT:
Parasite Eve 2 est un très bon jeu mais une bien piètre
suite... Les défauts majeurs du jeu apparaissant majoritairement
à cause de la comparaison avec son ainé... Un bon
Survival Horror en somme mais un Parasite Eve décevant.