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Livre d'Or

Nom : Dragon Ball Z Budokai
Editeur : Infogrames
Développeur : Bandai
Date de sortie européenne : 22 novembre 2002


UN JEU DE PLUS

 

On a plus besoin de présenter Dragon Ball (DB) tant cette série est désormais connue de tous. Cependant, les jeux de bastons que sont les DB ne le sont peut-être pas autant que la série.
Tout a commencé sur SNES avec DB Butoden 1 puis on a eu un deuxième Butoden (le meilleur des trois) et enfin Butoden 3. Dans un autre genre, mais baston quand même sur fond de RPG, on a les DB Gokuden 1 & 2. Moyens. Toujours dans la baston, on a Hyper Dimension, dont le système de jeu est remanié et qui constitue sûrement le meilleur opus de la SNES niveau baston. Dragon Ball a aussi donné naissance a un RPG : Legend of the Sayanjin sur cette même console. RPG plutôt réussi si l’on est fan de la série.
La Mega-Drive a aussi eu droit a son adaptation de Dragon Ball, qui ressemble par ailleurs à un post-Butoden 1 ou pré-Butoden 2. Mais cet opus n’est malheureusement pas de très bonne qualité.
L’ère 32-BIT n’échappe pas à cette vague déferlante : la Saturn a droit à deux opus (que je n’ai jusqu’alors pas essayé) et la PS a eu droit a trois opus (DBZ : Ultimate Battle 22, DBZ Legend et DBGT : Final Bout). Autant dire que les jeux ne manquent pas et que le manga est fort représenté dans le monde du jeu.
Après un petit moment de répit, un nouveau Dragon Ball sort sur PS2.
Est-il réellement innovant ? Est-ce une suite reprenant le même principe ? Fermons la parenthèse historique et entrons dans le vif du sujet.

 

LES MODES

 

Le jeu a plusieurs modes qui le rendent assez riche pour un jeu de baston. Outre les traditionnels un contre un, on retrouve un mode story fort sympathique qui retrace les sagas Freezer et Cell (c’est grâce à ce mode que je peux faire passer ce jeu en test ici). On a aussi les modes entraînements, championnats et le mode « Légende de M. Satan ». On va d’ailleurs parler un peu plus de ces deux derniers modes. Si le premier consiste à affronter une série d’adversaire afin de gagner de l’argent, le second vous met dans la peau de Satan et vous devrez battre une série d’adversaires avec des conditions extérieures néfastes afin de ramasser de l’argent aussi. Cet argent vous permettra d’acheter des capsules contenant des techniques ou des équipements pour vos personnages afin de modifier vos personnages à votre gré selon votre style de jeu. Par exemple, le Sangohan (mon personnage préféré) adolescent « Normal » ne possède pas la transformation Super Sayan 2 qu’il avait contre Cell, ni son attaque ultime. Par conséquent, je dois acheter ces deux capsules et les lui équiper. Lorsque je choisis mon personnage, je sélectionne « Modif », et c’est un personnage entièrement modifié qui est à ma disposition.

 

GRAPHISMES

 

La principale nouveauté de ce DB est son passage à la 3D, ce qui est une grande première. Certains me diront qu’Ultimate Battle 22 était déjà en 3D. Peut-être. Mais dans une certaine limite.
Là, tous les décors et tous les personnages ont quitté le sprite pour le polygone. Le résultat était craint par beaucoup de puristes de la 2D qui ont connu les autres DB. Et pourtant, la surprise est très bonne. L’adaptation est particulièrement réussie et les personnages sont plutôt beaux. Pari réussi. Les décors sont, eux aussi, plutôt bons. Bien que les aires de combat puissent paraître un peu vide, on se rend bien vite compte qu’il suffit de se déplacer pour en voir davantage. Et l’on peut être ravi à l’idée que, à l’instar de Dead Or Alive 2, les aires de combat sont interactives. A suivre.

 

SYSTEME DE JEU (BASTON)

Encore une fois, l’innovation règne ici. Fini les parties où l’on s’éloignait très rapidement de l’adversaire, on chargeait son énergie à bloc, une petite manip’ et hop ! un kaméhaméha bien mérité devant lequel l’adversaire ne peut que se protéger, dévier, détruire (à l’aide d’un kiaï) ou renvoyer (à l’aide d’une autre technique) ce kaméhaméha en ce qui concerne la SNES. Ou encore, les batailles à rallonge avec des personnages ayant cinq coups chacun à la Ultimate Battle 22. Ici, il faut produire un enchaînement de coups qui, s’il est correct et suivi d’une pression sur la touche d’énergie, permettra d’exécuter une technique. Autant dire que cela accélère grandement le rythme du combat. Autre chose, si votre adversaire vous envoie une simple boule de feu, vous pouvez la renvoyer ou la dévier d’un revers de bras comme dans la série. Votre énergie comporte sept niveaux de ki. Vous pouvez en obtenir en dégageant votre force ou en frappant allègrement votre adversaire. Les transformations fonctionnent différemment. Vous devez être à un certain niveau de ki pour vous transformer à l’aide de trois touches de la manette. Une fois transformé, l’énergie descend petit à petit et vous perdez des niveaux de ki progressivement si vous ne faites rien. Mais sachez que votre force, votre résistance et votre vitesse ont amplement augmenté. D’autres part, certaines techniques nécessitent d’être transformé afin d’être exécutées. C’est dur la vie.
Autre nouveauté, lorsque les adversaires donnent tous les deux un coup puissant en même temps, vous vous retrouvez sur un écran noir où la vitesse de vos coups devient très grande (comme dans la série quand on n'a pas le temps de voir tous les coups qu’ils se donnent) et là, seule la rapidité avec laquelle est exécutée une certaine manipulation compte.
Last but not least : l’interactivité des décors. Lorsque vous arrivez à un certain point du stage où il y a un trou ou une montagne derrière votre adversaire, si vous le frappez puissamment, il volera loin, très loin pour se prendre un rocher ou un truc dans le genre (toujours comme dans la série).
On se rend compte ici que le remaniement du système de jeu permet d’avoir un style de combat se rapprochant beaucoup plus de celui de la série. On apprécie les combats dans les airs (on est plus par « niveaux ») beaucoup plus libres et le rythme de jeu très rapide.

 

MUSIQUES

 

Côté musical, les points forts de la SNES et de la PS ont été gardé. A savoir, des musiques qui collent bien avec la baston. Bien sûr, elles ne sont pas identiques et ont toutes été retravaillées mais elles nous rappellent parfois d’anciennes versions des thèmes de combat. Il y en a notamment une, qui ne survient que quand deux adversaires particuliers se rencontrent (Freezer & Sangohan petit par exemple) ou encore, lorsqu'on se bat sur la planète Namek et qui est vraiment géniale. C'est des musiques très rock donc très entraînantes. A vous d'écouter et de juger maintenant.
Côté voix, c’est que du japonais donc c’est vivant. Les doublages sont plutôt réussis à quelques exceptions près et on observe une certaines « diversité » (les voix ne sont plus là que pour dire « Kaméhaméha »).
Pas grand chose d’autre à ajouter. Concluons.

Lezard Valeth

 

VERDICT

 

GRAPHISMES : 14/20
Plutôt bons. On n’est pas au niveau des plus grands mais ce n’est pas laid non plus. Les décors sont plutôt beaux aussi. On peut surtout féliciter les programmeurs pour avoir su adapter ce jeu à la 3D.

PERSONNAGES : 16/20
On retrouve une bonne partie des personnages de la série et bien qu’ils ne soient pas très travaillés dans leur personnalité, on est très heureux de les retrouver. Des mimiques débiles de Satan à l’envie combattive exacerbée de Végéta, tout y est.

SCENARIO : 12/20
Même s’il y a un mode story, on reste dans du jeu de baston, ce n’est pas top et il fallait s’y attendre. On voit juste les sagas retracées les une après les autres. On peut au moins se dire que, pour une fois, le jeu est fidèle à la série.

SYSTEME DE JEU : 15/20
Plutôt bon et très innovant. Le rythme de jeu est très rapide et on aime ça. On ne galère pas pour sortir les manipulations et tout est bien pensé pour que les combats soient dignes de la série. Du beau travail.

ANIMATION : 14/20
Question techniques, c’est splendide. La rapidité est de mise aussi. On aime les « écrans noirs » et les décors interactifs. Pourquoi que 14 ? Je ne sais pas.

QUÊTES ANNEXES : 13/20
Des championnats du monde, la Légende de M. Satan, l’obtention des Dragon Balls et l’achat des techniques puis la personnalisation des personnages. Voilà ce que constitue les quêtes annexes. C’est plutôt bon, mais on en reparle au paragraphe durée de vie.

INNOVATIONS : 17/20
Le clou du spectacle. A part la musique, tout a changé pour le mieux. Les combats, l’histoire, les Dragon Balls (qui sont une première)… Bref, on a pas à se plaindre.

MUSIQUES : 14/20
Bonnes dans l’ensemble comme pour les doublages avec des mentions spéciales pour certains morceaux.

DUREE DE VIE : 16/20
Très grande, on prendra du temps à obtenir tout ce que l’on cherche. Que ce soit les techniques, les Dragon Balls… ou même l’apprentissage à la perfection d’un maniement d’un personnage. On ne s’emmerde pas et on peut toujours jouer à deux. C’est plutôt bien.


VERDICT:
Dragon Ball Budokaï est une réussite dans le sens où l’innovation est réussie. Cependant, le style de jeu ne plaira pas à tout le monde. A réserver aux fans avant tout. Tentez tout de même votre chance, le jeu pourrait tout de même vous séduire.


 

©  Yggdrasil - 2003