
Développeur
: Square
Editeur : Square
Date de sortie Japon : Novembre 1999
Date de sortie USA: Juin 2001 (dans
le coffret Final Fantasy Chronicles)
NUL
BESOIN DE PRESENTER CETTE LEGENDE |
Chrono Trigger est un jeu
qui n’est pas resté méconnu
dans le monde du RPG. Considéré d’abord comme
la suite du célébrissime Secret Of Mana (Seiken
Densetsu 2), Chrono Trigger n’a eu aucun mal à se
faire une place sur le marché. C’était l’époque
où les usines de Squaresoft ne sortaient que des
bons jeux.
Remettons maintenant l’histoire
dans son contexte : vous êtes
Crono (remarquez la différence d’orthographe avec
le titre, c’est tout à fait normal), adolescent
relativement banal ayant juste pour aptitude une bonne
formation de ken-jutsu (comprendre l’art du sabre japonais).
Lors de la fête de l’an 1000 après Jésus
Christ, célébrant le nouveau millénaire
(censé être en 1001 malheureusement pour eux…),
vous faites la rencontre d’une jeune fille curieuse (et
belle) : Marle. Celle-ci, lors d’une expérience
de téléportation menée par Lucca (une
amie d’enfance de Crono), disparaît par erreur à cause
d’une réaction avec le pendentif qu’elle portait.
Vous decidez de la suivre (le pendentif n’ayant pas disparu)
et vous vous retrouvez dans le passé, en l’an 600
après Jésus Christ…
CHARACTER-DESIGN
BY AKIRA TORIYAMA |
Plus besoin de présenter Akira Toriyama, le manga-ka
créateur de Dragon Ball. Et comme ce titre le laisse
entendre, les personnages de Chrono Trigger ont été dessinés
par cette légende du manga. Vous ne pourrez malheureusement
profiter de ces graphismes que de manière restreinte
sur Super Nintendo : dans le menu des personnages seulement.
Pour le reste, il faut se contenter des sprites que l’on
a à l’écran et qui sont, par ailleurs, de
très bonne qualité. Sur Playstation, ce n’est
pas la même chose. Des scènes animées
sont présentes tout au long du jeu et elles sont
toutes dessinées par Toriyama.
Voilà qui
change nettement les choses. D’autant que certaines sont
vraiment de qualité (Doom adore celle de Frog avec
le Masamune). Dans le jeu même, les graphismes sont
très bons (j’ai déjà parlé des
sprites) et les décors sont très soignés
pour de la SNES (rien n’a été retouché sur
PS). On voit aussi que les programmeurs ont fait appel
au Mode7 (fausse 3D) de manière limitée pour
la carte du monde rendant ainsi le jeu en permanence agréable
pour les yeux.
UN
SYSTEME DE JEU PRENANT |
La
carte en 1000 après Jésus Christ
Le
système de jeu est relativement simple. Vous alternez
des phases de visites en villes, exploration de la carte du
monde, donjons (et diverses zones habitées par des
ennemis) et voyages temporels. Pour les trois premiers,, rien
de bien déroutant, mais pour le quatrième, ce
n’est pas pareil. Vous voyagez dans le temps qu’à l’aide
de vortex temporels se situant à des endroits précis
de chaque époque. Vous pourrez voyager plus librement
dans le temps à la fin du jeu, lorsque vous aurez votre
vaisseau.
Vous voyagerez entre 65 000 000 avant Jésus Christ
et 2300 après Jésus Christ donc autant vous
dire que les différences existantes entre chaque
monde sont conséquentes (et oui, il faut réapprendre
la carte à chaque fois).
Quant au système de combat, il est relativement
classique. Il s’agit d’un système de combat en temps
réel. Vous avez le choix entre deux modes au début
du jeu : « Active » (lorsque votre jauge de
temps est remplie, l’adversaire peut quand même attaquer
même si vous n’êtes pas prêt) et « Wait » (une
fois votre jauge remplie, vous pouvez prendre votre temps).
Autant vous dire tout de suite que seul le premier comporte
de l’intérêt car c’est celui-ci qui allie
stratégie, réflexe et tension.
Une fois votre jauge remplie, vous avez le choix entre « Attack », « Tech » (il
y un sous-menu de choix qui s’ouvre entre Single Tech,
Double Tech ou Triple Tech permettant ainsi des attaques
en duo ou trio selon le nombre de personnages ayant sa
jauge remplie), « Item » et « Run ».
Logiquement, si vous avez un minimum de réflexion,
il n’y aura pas de problèmes.
Une belle Double Tech (X-Strike)
L’animation pêche sur PSX et cela rend le jeu fort
désagréable à jouer par moment. Je
m’explique. Lorsque vous arrivez en face d’un ennemi, il
y a un Freeze-Time de trois secondes, puis la musique de
combat s’enclenche (vous êtes toujours gelé),
ensuite vous sortez vos armes (vous ne pouvez toujours
rien faire) et enfin, le menu de combat s’ouvre et le Freeze-Time
est levé. Total : environ dix secondes. Ouf ! Quel
stress ! Et tout cela n’arrive que dans la version PSX
de Chrono Trigger (japonaise et américaine). Mais
je n’ai pas terminé.
Entre chaque écran durant les donjons ou phases
d’exploration dans les villes et forêts, il faut
compter environ deux à trois secondes (comme ça,
on ne dirait pas, mais ça devient très long).
Attention, last but not least, le menu ! A chaque fois
que vous décidez de l’ouvrir (ça compte aussi
lorsque vous achetez quelque chose), il faut compter cinq
secondes. Quelle perte de temps ! Et surtout, cela vide
nos réserves de patience. Si vous êtes aussi
patient que je l’ai été, vous supporterez
cela sans trop de problèmes (j’étais prêt à n’importe
quoi pour re-finir ce jeu que j’avais adoré sur
SNES). En revanche, si vous êtes comme Doom et que
vous êtes incapable de rester assis en attendant
un menu s’ouvrir, alors jouez sur PS2, ce problème
n’existe pas en raison de la rapidité du lecteur
(on passe d’un lecteur CD 2X à un lecteur DVD…).
Le problème ici présent est, bien entendu,
absent de la version SNES.
Vous pouvez rester longtemps dans cette
position...
Les personnages sont au nombre
de sept dont trois viennent de l’an 1000 (de départ) et chacun des quatre autres
représentera une époque traversée.
Ils sont tous forts. Mais comme à chaque fois, il
y a le super perso. Heureusement, il a aussi ses désavantages
: on peut le louper, le tuer, il n’a pas de doubles techniques
et ses triples techniques ne peuvent être obtenues
que grâce à des objets qui devront impérativement être équipés
et qui sont très dur à trouver (mais ses
techniques sont SURPUISSANTES).
Dites-vous seulement qu’en fait, tout est fait pour être équilibré.
Les personnages vont du pur magicien (offensif ou guérisseur)
au pur combattent (offensif comme défensif) en passant
par les personnages polyvalents et le personnage fort partout…
Selon votre style de jeu (et le boss que vous affrontez),
vous vous personnaliserez votre équipe en laissant
toujours votre favori non loin. Chacun aura, par ailleurs,
un élément de magie qui lui sera associé (sauf
Ayla) qui seront les suivants : Eau, Feu, Glace, Eclair,
Ombre. Pour ma part, je tombe d’admiration devant la classe
de Magus mais Doom, lui, adore Frog. Alors si comme Doom,
vous aimez les grenouilles, vous apprécierez la
puissance de ce personnage qui se mesure malheureusement à la
niaiserie de son regard.
La
carte en 600 après Jésus Christ
Globalement, les musiques
sont adaptées au jeu.
Les musiques de thème des personnages sont superbes
(notamment celles de Lucca et de Frog) et entraînantes.
Dans les combats, c’est plutôt bon. De même
pour les bosses mais on a déjà connu mieux.
Les musiques de villes et donjons varient en fonction de
l’ambiance et de l’atmosphère y régnant.
Rien à reprocher de ce côté-là.
On appréciera encore plus ces musiques sur PSX dans
les scènes animées par exemple et dans le Juke-Box.
Elles ont parfois été arrangées et cela
les rend encore plus agréables pour nos oreilles de
joueurs toujours très sensibles à ce qu’elles
écoutent. On pourrait reprocher l’absence de voix pendant
les scènes animées à ce propos.
Les quêtes annexes sont
nombreuses dans Chrono Trigger et cela notamment pour
obtenir les meilleures armes de
vos personnages.
Vous avez aussi le « New Game + » qui vous
permet de recommencer le jeu avec les statistiques et équipements
de vos personnages dans la partie où vous avez fini
le jeu. Vous pourrez ainsi finir le jeu de manière
différente pour pouvoir avoir toutes les scènes
cinématiques et toutes les fins (il y en a une dizaine).
Cela vous permettra de débloquer certains bonus
aussi qui sont uniquement présent sur la version
PS.
Un coup de pouce à la durée de vie n’est
jamais de trop.
Lezard Valeth
GRAPHISMES : 15/20
Bien qu’ils soient beaux pour de la SNES, ça reste
de la SNES. Je ne peux que mettre une note en conséquence
qui prend aussi en compte la beauté des scènes
animées.
Un bon point globalement, rien n’est désagréable à regarder
et on ne s’use pas les yeux.
PERSONNAGES : 15/20
Ils ont tous quelque chose de particulier. Ils auront chacun
un élément de magie que vous saurez apprécier à sa
juste valeur et une orientation dans leur manière
de combattre. Chacun aura aussi son comportement, cela
allant du solitaire (Magus) au dévot parlant encore
le vieil anglais (Frog) en passant par l’ingénieur
etc. Vous en trouverez donc au moins un qui vous conviendra
dans le tas.
SCENARIO : 14/20
Sauver le futur, le passé et le présent.
Voilà le scénario. C’est du classique mais il
y a en fait beaucoup d’inattendu, de rebondissements et le
mystère de Lavos ne demande qu’à être
éclairci. Globalement, c’est bon.
SYSTEME DE JEU : 16/20
Du classique du côté du combat. On en demande
pas plus. Du côté de l’exploration, c’est
pareil. Seule nouveauté, et pas des moindres, le
voyage temporel. Et cela donne un côté très étendu à votre
exploration. Chaque événement commis dans
le passé pouvant influencer le cours du temps.
ANIMATION : 12/20
Les Freeze-Times sont à la limite du supportable
et seules les scènes animées permettent au
jeu de ne pas écoper d’une note lamentable dans
cette section. Je prends aussi en compte le fait que le
problème puisse être résolu si l’on
joue sur une PS2
QUETES ANNEXES : 14/20
Il y en a un joli nombre et elles sont parfois de qualité.
Notamment le réveil du Masamune par exemple. Elles
ne sont pas en trop et rajoute quand même quelques heures
à la durée de vie du jeu. On est donc bien content
de les avoir.
INNOVATION : 14/20
Mis à part le voyage temporel, il n’y a pas grand
chose. J’aurais pu rajouter un point de plus car le scénario,
notamment à la fin, est assez innovant. Mais bon,
je n’ai pas envie de le mettre. Tant pis.
DUREE DE VIE : 17/20
On en a facilement pour trente heures pour finir le jeu
la première fois. Et on peut facilement monter
jusqu’à cinquante heures pour débloquer
tous les bonus et voir toutes les fins. Un gros point
fort, et pour un RPG, cela importe toujours.
VERDICT:
En dépit de Freeze-Times particulièrement agaçants,
le jeu s’en tire très bien. Il aurait pu avoir 1 ou
2 points de plus s’il était testé sur PS2. Mais
que voulez-vous ? Un jeu conçu pour une PSX doit tourner
correctement sur une PSX.
Le jeu a cependant toutes les qualités d’un grand RPG.
Un MUST !