Auteur
: Masanori Morita
Editeur japonais : Shueisha inc.
Editeur français : J’ai lu
Année de sortie au Japon : 1988
UNE
ENTREE EN SCENE FRACASSANTE |
Epoque
contemporaine, premier jour de rentrée pour
le première année Taison Maeda (comprendre
première année de lycée = la classe
de seconde en France)… en retard !
Arrivé en cérémonie, Maeda (au centre)
se plaint auprès de ses deux fidèles amis,
Katsuji Yamashita (à droite) et Yoneji Sawamura (à gauche),
que les uniformes des filles ne sont plus les marinières
(Taison avait choisi le lycée Teiken car les
uniformes des filles de ce dernier avaient la réputation
d’être
les plus sexy de Tokyo) et que le blazer-jupe ne lui
convient pas du tout.
Après s’être « légèrement » fait
entendre auprès d’une élève, un
professeur arrive derrière Maeda. Celui-ci se
retourne et le met K.O. par réflexe (la colère
n’y est pas pour rien). Bilan : deux semaines de renvoi
dès
le début. C'est une rentrée Maeda's style.
Ainsi commence notre histoire, celle de Taison Maeda,
bon combattant et futur boxeur professionnel. Pas très
futé et bègue à ses heures perdues,
Maeda n’est pas quelqu’un comme les autres. A première
vue, il n’est pas quelqu’un de fréquentable mais
heureusement, son cœur est aussi grand que sa tête
est vide. En gros, il est aussi gentil que stupide (j’exagère
un peu, il n’est pas si bête mais il ne brille
pas durant ses cours d’anglais par exemple).
En tous cas, on apprend rapidement qu’il aime les queues
de cheval et les marinières chez les filles…
et la baston !
GRAPHISMES
: MORITA'S STYLE ! |
Le
style de Morita est très particulier. On peut
aisément le reconnaître parmi les autres et
surtout l’apprécier. Les visages ont vraiment un
coté humain et chaque personnage parviendra ainsi à se
trouver un défaut (tête de « pieuvre »,
grand front, gros nez…) qui pourra éventuellement
le complexer. Les coupes de cheveux sont très diverses
aussi (de la banane à la permanente…). Bref, chacun
a son style et sa personnalité et cela vous permettra
de mémoriser les noms à vitesse grand V.
A propos, vous avez un échantillon de la bande à gauche
pour vous donner une idée... Les proportions dans les visages
sont,
elles aussi, très
bonnes. On n’a pas une exagération de la taille
des yeux par exemple (chose courante dans le monde du manga)
ou du nez (pensons à Clamp). La forme globale de
la tête est aussi très réaliste.
A l’inverse de Clamp (encore) ou de Satoshi Shiki (l’auteur
de Kamikaze), Morita n’aime apparemment pas faire dans
la fiction et la disproportion. Pourtant, les mimiques,
grimaces et émotions sont parfaitement dessinées
et retransmises. Comme quoi, pas besoin de grands yeux
pour les voir pleurer.
Le
manga tout entier tourne autour de ça. Les bastons
sont une grande partie de la vie de Maeda et peut-être
y voit-il un moyen de devenir meilleur boxeur. A maintes
reprises, deux de ses amis devenus boxeurs professionnels
ont pourtant essayé de lui faire quitter la voie
de la baston pour celle de la boxe professionnelle (un
boxeur professionnel n’a pas le droit de se battre, ses
poings étant devenus des armes) mais sans succès.
Il y a plusieurs motifs pour combattre chez Maeda : défense
d’un ami, injustice, contre-poids à la volonté de
dominer d’un autre caïd… et tous se valent à ses
yeux. Pas de problèmes de ce côté-là.
On pourrait tout de même remarquer que bien qu’il
soit un dieu vivant sur le champ de bataille, il n’en perd
pas moins son côté humain et tendre qui le
rend si sympathique.
Bien entendu, ce sport dans lequel il excelle reste une
passion et bien que le manga soit souvent centré dessus,
il y a moult histoires annexes et notamment des histoires
d’amour…
La
vie au lycée est donc le thème principal
du manga et c’est un thème qui plait. Surtout
que la vie de lycéen japonais peut être
fort amusante à en croire certains mangas comme
celui-ci ou bien Rookies et I’ll mais elle peut aussi
bien être critiquée et c’est probablement
la volonté de Morita (ce thème revient
régulièrement dans ses manga). Baston,
amour et conneries, tout le monde y a droit. La série
est pleine d’amour d’humour à la Morita et certains
personnages déjantés en feront rire plus
d’un (quelqu’un a déjà vu un père
donner des coups de batte de base-ball pour punir son
fils cadet et un pile-driver pour son fils aîné ?).
Certains pourront reprocher un côté répétitif à ce
manga mais sans être ultime, les fans de Morita comme moi seront comblés.
Le rythme du manga est très soutenu !
Lezard
Valeth
VERDICT: